Christian Bale et Harry Melling enquêtent dans une sordide histoire policière dans la jeune armée américaine de West Point.

Il ne fait aucun doute qu’Edgar Allan Poe reste l’un des écrivains les plus important des Etats-Unis. Considéré -à juste titre- comme l’inventeur du récit policier avec son personnage d’Auguste Dupin dans les nouvelles Double Assassinat dans la rue Morgue et La Lettre Volée (1841 et 1845). Le personnage engendrera l’inspecteur Lecoq et ensuite, le célèbre Sherlock Holmes,  maîtres du roman policier. Il est donc naturel que le long-métrage produit par Netflix mette en scène notre auteur disgracieux impliqué dans une enquête criminelle.

Pierre angulaire du Roman Gothique, Edgar Allan Poe a laissé une empreinte indélébile sur ses successeurs, surtout H.P Lovecraft et par extension, Guillermo del Toro. Auteur préféré du roi des réalisateurs déjantés, Tim Burton, il n’est pas surprenant que la récente série Mercredi -également produite par Netflix- regorge d’allusions au célèbre écrivain. Vous l’aurez compris, le septième art est remplis d’adaptations et de références au maître. L’auteur a été incarné au cinéma depuis le cinéma muet, pour un total de cinq acteurs lui ayant
prêté leurs traits.
Ici en revanche, la physionomie atypique d’Harry Melling (Dudley Dursley dans la saga Harry Potter), mariée a sa juste performance semble donner plus de noblesse au personnage que les précédentes versions.


Le pitch est le suivant : Augustus Landor, ancien détective privé, est engagé par la jeune armée Américaine pour résoudre le meurtre sordide d’un des cadets du peloton. De par ses capacités de déductions, Edgar Allan Poe intrigue suffisamment Landor pour être engagé par ce dernier. Côtoyant l’univers fermé et étroit d’esprit des militaires et par extension de la bourgeoisie à West Point.

Fidèle au récent film noir se déroulant au XIXè siècle, cette transposition du roman de Louis
Bayard
suit la droite lignée de Frankenstein Chronicles et The Alienist, la passion en moins.
Le film ne laisse cependant pas indifférent, porté cependant par une casting britannique de haut vols pour interpréter cette jeune noblesse outre-atlantique, avec Toby Jones, Timothy Spall, Gillian Anderson, la subtile Lucy Boynton, sans oublier les seconds rôles de Charlotte Gainsbourg et Robert Duvall. Quant au personnage principal, campé par Christian Bale, on ne peut pas dire que cela soit un rôle alimentaire, ni qu’il s’y soit donné corps et âme non plus.

Pour les personnes avides d’adaptation de Poe, sachez que le talentueux Mike Flanagan
(Midnight Mass, Docteur Sleep) planche quant à lui sur une nouvelle adaptation de La Chute de la Maison Usher, et en ce qui concerne les maisons hantés, le réalisateur est doué (The
Haunting of Bly Manor
et The Haunting of Hill House), à vos corbeaux…

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