« Abyss » du réalisateur James Cameron, raconte l’histoire d’une équipe de plongée qui a pour mission de retrouver un sous marin nucléaire, qui a mystérieusement coulé et de récupérer ses ogives, ainsi que des potentiels survivants. Au cœur des profondeurs de l’océan, l’équipe va faire une rencontre inattendue, qui va changer leur vie et peut-être celle de l’humanité toute entière…

Techniquement et émotionnellement grandiose

Bien qu’il ne soit pas le meilleur James Cameron à mes yeux, « Abyss » est un très bon film. Techniquement, c’est vraiment irréprochable. Le film date de 1989 et il n’a pas pris une seule ride, ce long métrage est toujours aussi impressionnant. Il s’agit d’une merveille visuelle, certaines scènes sont tout simplement sensationnelles et marquent les esprits, d’autant plus qu’elles sont accompagnées d’une magnifique bande originale, composée par Alan Silvestri.

© 20th Century Fox

La séquence la plus forte de l’œuvre est sa fin, qui est à la fois très spectaculaire et d’une puissance émotionnelle rare. On en ressort avec des étoiles dans les yeux. Les effets visuels étaient complètement révolutionnaires et mettent une claque encore aujourd’hui. Des effets numériques ont été utilisés pour certaines scènes, cette technique était encore assez nouvelle à cette époque, c’est réellement « Jurassic Park » sorti quatre ans plus tard qui va la faire évoluer considérablement.

© 20th Century Fox

Une splendide immersion dans les eaux profondes

La mise en scène de Cameron est admirable, on a vraiment l’impression d’être au fond de l’océan aux côtés des protagonistes, on ressent complètement l’immensité des fonds marins. C’est une belle réussite de la part de Cameron, car il n’a absolument jamais filmé dans la mer. Pour tourner le long métrage, le cinéaste a rempli une cuve d’une centrale nucléaire en construction de milliers de litres d’eau chlorée.

© 20th Century Fox

Pourtant l’illusion est totale, cela fonctionne à la perfection ! Les conditions de tournage furent d’ailleurs très compliquées pour les comédiens et l’équipe technique. Ed Harris, qui joue le premier rôle a dû porter des lentilles de contact durant toutes les séquences dans l’eau. Parlons-en des acteurs, ils sont fantastiques.

Des personnages attachants, interprétés par un casting aux petits oignons !

Ed Harris est remarquable dans le premier rôle et joue un personnage charismatique, auquel on s’attache. Mary Elizabeth Mastrantonio qui interprète l’ex-épouse du protagoniste principal, est également très convaincante dans ce rôle de femme forte, intelligente et courageuse. N’oublions pas Michael Biehn, qui est glaçant dans la peau de l’antagoniste, il parvient excellemment  à retranscrire l’aspect violent et incontrôlable de son personnage. Le film, qui a pour toile de fond la Guerre Froide, nous livre, en plus de ça, un superbe message de paix en se positionnant contre le nucléaire et la guerre en général.

Mary Elizabeth Mastrantonio et Ed Harris © 20th Century Fox

Si « Abyss » n’est pas le meilleur Cameron selon moi, c’est qu’il a quelques problèmes de rythme à mes yeux. En version longue, le film dure près de trois heures, Cameron aime prendre son temps pour développer toute ses scènes. C’est parfois une qualité, cela permet de renforcer la tension et le côté dramatique de certaines séquences et cela fonctionne très bien. Dans d’autres films, on n’aurait pas autant prêté attention à certains éléments et l’impact n’aurait pas été le même.

Cela peut aussi être un défaut, car parfois, on s’attarde peut-être trop sur des détails et cela donne des longueurs. Il y a le même souci que dans « Aliens: le retour » du même cinéaste, que j’apprécie beaucoup, mais que je trouve trop long par moments. Mais ce n’est qu’un petit détail.

© 20th Century Fox

En conclusion « Abyss » est un très bon film. Cameron réalise une œuvre d’une beauté visuelle inouïe et techniquement époustouflante. Il nous plonge au cœur de l’océan dans une histoire passionnante, d’une très grande intensité émotionnelle. La mise en scène est brillante et parvient à nous prendre aux tripes durant certaines séquences. Malgré quelques légères longueurs, on est happés par le film et on ressort de cette aventure émerveillés !

Bande-annonce (ANGL):


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