De retour sur scène, Laurent Baffie se pose des questions
Le nouveau spectacle de Laurent Baffie, longtemps repoussé, a rencontré son public en Belgique. Est-ce un retour remarqué ? Décryptage.
Alors qu’il est de moins en moins présent sur le petit écran, Baffie a une actualité bien chargée. Candidat aux élections législatives, un film, l’écriture d’une pièce de théâtre, le trublion a également publié un nouveau livre, « le guide de la répartie ».
Il faut dire que, un brin scandaleux, Laurent Baffie est largement connu pour ses répliques.
Mais au-delà d’un livre, partager ses vannes sur scène devait lui manquer. Car son nouveau spectacle « Laurent Baffie se pose des questions » était prévu depuis 2020. Mais grâce à la tombée du masque et la levée des restrictions, il rencontre enfin son public.
Et en Belgique aussi, Baffie a touché les planches.
Laurent Baffie monte sur la scène du Cirque Royal de Bruxelles mais pas trop vite…
L’emblématique salle du Cirque Royal n’a pas vu les lumières s’éteindre dans la soirée du 11 mars. Et pour cause. Alors que le début du spectacle a sonné, personne ne monte sur scène.
Une voix connue, celle de notre ironiste se fait entendre. Ça ressemblait à peu près à ça : « Ah ben regardez-les tous, là-bas, à regarder une scène vide… ».
Il explique alors qu’à la fin de son one-man show, il ne fera pas son habituelle séance photo avec tout le monde. Car il doit, dit-il, partir immédiatement pour Liège où un autre spectacle l’attend, le lendemain.
Il suggère alors de faire les photos avant, tant que les spectateurs ont encore le sourire. Car, après tout, ajoute-il, ils ne vont peut-être pas l’aimer.
Il est vrai que le Cirque Royal n’est pas au complet. Les balcons sont fermés. Le parterre et les fauteuils ne sont pas bondés. Baffie expliquera que cette salle à moitié pleine reflète, sans doute, les effets de la pandémie ou de la guerre.
Mais ne serait-ce pas dû aux critiques des spectacles précédents ?
Il évoque, par moments, ses doutes : « Qui vient pour faire plaisir à son conjoint ? », « Qui ne m’aime pas ? », « Est-ce que vous me connaissez ? »
Peu importe, il prend son temps pour déambuler de rangées en rangées pour saluer et vanner.
Ce n’est qu’au bout de 40 minutes qu’il monte sur scène. Ça y est, la représentation commence enfin.
Une représentation ? Pas du tout, c’est de l’interactif
Laurent Baffie présente son spectacle comme un OVNI interactif. Difficile à définir autrement. Sur scène, il pose d’innombrables questions. Il demande au public d’y apporter des éléments de réponse. La salle restée éclairée permet à l’artiste de choisir ses cibles et de les faire monter près de lui.
« Une fleur fanée peut-elle se recueillir ? ». « Une éphémère peut-elle procrastiner ? ». Des questions de la sorte, il pose beaucoup. Bien sûr, le vocabulaire est plus que fleuri. Il avait prévenu, le spectacle est interdit au moins de 16 ans.
Son public s’en moque. Chacun des participants se présente volontiers sur scène, micro à la main. Ils répondent aux questions de notre protagoniste. Ils se font vanner. Certains se prêtent aussi au jeu de la blague.
La bonne humeur est au rendez-vous. Les rires ne cessent de se faire entendre, malgré quelques têtes choquées de temps à autre.
Au final, même les plus réticents ont rigolé. Les appréhensions que le public pouvait avoir, se sont envolées. Aucun regret ! Pendant plus de deux heures, sans interruption, Laurent Baffie a tenu sa promesse : il a ri avec les gens.