Organisée au Botanique le week-end des 25 et 26 février, l’édition bruxelloise du festival Europavox a rassemblé onze artistes musicaux venus de toute l’Europe. Le seul point négatif à la sortie de cette 6ème édition ? Devoir attendre un an entier avant la 7ème !
Ils sont venus des Îles Féroé, d’Autriche, d’Allemagne, du Portugal…Ils chantent en anglais, français, grec, italien… Ils sont artistes solo, trio, ou jouent en ensemble. Ils ont tout juste vingt ans, la trentaine, parfois plus. Ils appartiennent aux genres de l’électro, du jazz, de la pop, ou encore du rock. Pour beaucoup, ils parlent plusieurs langues et tirent leurs influences de parcours marqués par une multiplicité de cultures. Voilà un portrait rapide de la grande diversité des artistes invités à se produire ces 25 et 26 février derniers dans les salles du Botanique, à l’occasion du festival Europavox Brussels 2023. Une diversité, à l’image de celle de l’Europe tout entière, que le projet Europavox s’est donné pour mission de mettre en lumière au sein du domaine musical.
Deux soirées de concerts de haute qualité
Pensés en tuilage, sur deux salles, mais sans que les représentations ne se chevauchent outre mesure, les deux soirs de concerts permettaient d’écouter chacun des artistes l’un après l’autre. Plus que d’écouter même, car les musiciens, s’ils sont considérés comme émergents, sont déjà tous des professionnels de la scène. L’énergie, les effets visuels, et parfois même les chorégraphies, étaient au rendez-vous. En passant d’une salle à l’autre, on passait certes d’un univers à un autre, mais selon une progression tout à fait naturelle et pensée pour conserver l’excitation du public tout au long de la soirée.
Il faut là saluer le travail de programmation des sept partenaires européens impliqués dans le projet Europavox. Grâce à leur goût pointu et leur connaissance de la scène musicale européenne, le public de Bruxelles a ainsi pu découvrir la pop aux influences balkaniques de Marina Satti, le punk-rock italophone du groupe bruxellois Ada Oda, l’indie-folk intimiste d’Anna Erhard et celui, tout aussi vulnérable, d’Aoife Nessa Frances, ou encore l’électro vibrante de Janus Rasmussen.
Sur onze artistes invités, on se réjouit d’ailleurs de voir une très large majorité de femmes et, sans plus de digression, on vous conseille juste d’écouter la playlist du festival pour être pleinement convaincus ! Attention, la jeune Uche Yara, Autrichienne aux racines nigérianes programmée le 25 février, est absente de la liste car elle n’a pas encore officiellement publié de musique. Ce serait toutefois une grave erreur de passer à côté ! En attendant ses premières sorties qu’elle promet pour cette année, on ira écouter ses quelques lives disponibles sur YouTube.
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Europavox, 7 festivals en Europe et 365 jours de musique
Si l’édition bruxelloise du festival Europavox est terminée pour cette année, les festivités ne font réellement que commencer. Cofinancé par le programme Europe Créative de l’Union européenne, le projet Europavox s’efforce en effet, depuis quinze ans, d’encourager et célébrer la musique européenne. Aux côtés d’un média très actif qui met notamment en lumière un nouvel artiste chaque mois, le projet organise chaque année sept festivals à travers l’Europe. Après Bruxelles, on se dirigera donc vers Bucarest en avril, Bologne en juin, et Clermont-Ferrand en juillet. Les dates pour les Europavox Festivals de Vilnius, Vienne et Zagreb doivent, elles, encore être annoncées. Avec une programmation chaque fois presque entièrement inédite, et plus de neuf cents groupes répertoriés sur le média Europavox, on n’aura pas assez d’une année pour comprendre toute l’étendue de la diversité musicale européenne, mais on en aura certainement assez pour s’en faire une très bonne idée !
