Place aux artistes propose l’intervention de nombreux artistes locaux dans différents lieux de Liège. L’objectif ; propager culture et bonne humeur.
Pandémies, inondations, invasions…ces trois dernières années de notre vingt-et-unième siècle ont été marquées par plusieurs crises, dont certaines encore en cours et dont l’impact se fait sentir.
J’ai été, lors de mes dernières années d’étudiant à Liège, aux premières loges pour voir s’étioler les spectacles et autres évènements qui meublaient encore notre quotidien il y a quelques années.
Certes, il y a du mieux : le retour du cinéma et la réouverture des lieux publics (médiathèques entre autres) ont remonté le moral de beaucoup et donné un coup de fouet à notre économie, en berne depuis la fin du confinement. La chose est-elle toutefois suffisante ?
Quelle réaction adopter quand la ressource manque pour colorer nos vies ?
Selon toute vraisemblance : les initiatives locales.
Dans ce climat tendu, il semble de bon ton d’explorer les options présentes sous notre nez plutôt que d’attendre la fin de l’orage. Liège, cité d’histoire et de savoir-faire, propose donc
sa version améliorée de la séance de Loup-Garou : « Place aux artistes ».
Au programme
Interventions variées d’artistes 100 % décoincés sur les sols pavés qui bordent la Meuse. Echanges, activités ludiques et artistiques, danses, musique, théâtre ; la culture sous ses meilleurs atours que sont le contact humain et la démangeaison intellectuelle et sentimentale qui s’ensuit..
Le lieu ? Hors de nos murs. Tarif d’entrée ? Un peu de marche à pied. Quand ? Du premier Juillet jusqu’au 27 août.
Plus de détails sur le site visitezliege.be.
Voici quelques-uns des évènements ayant déjà eu lieu :
À cette date du 31 Juillet, tours de magie, musiques et découvertes artistiques ont montré leurs couleurs. En début de mois, « la Boîte à secrets », animation ludique à l’intention des enfants, a ravi le cœur des jeunes dans un récit-énigme amusant et ingénieux.
Se sont produit ensuite en concerts les groupes belges The Seven Gardens, Natural Dreamerz, Royal Street cats, Oktaba Paradise Band, 3 Gars dans l’jardin et Alterlight ; autant d’originalité que de variété dans ces genres et ces textes issus de nos petits nouveaux du monde du chant et de la musique. Avec profondeur et désinvolture, la jeune artiste Oxymore nous a transporté le 30 Juillet dans son spectacle identitaire rythmé à grand renfort de Rap.
Enfin, performances artistiques et spectacles humoristico-musicaux se sont succédés avec l’intervention du collectif Deux Femmes et la très touchante expérience Jacques, au kioske du Parc d’Avroy. À la suite de ces évènements, beaucoup de personnes interviewées témoignent avoir oublié que Liège se trouve depuis le début sur le pas de leur porte. La municipalité, de son côté, indique vouloir colorer cet été et « ouvrir la voie aux jeunes ». Dans tous les cas, l’évènement a attiré le quidam.
Difficile après un tel déluge de sensations de marcher dans les rues de la cité ardente sans se remémorer les visages et les échanges parus en ces jours de Juillet. Dans le cours laps de temps d’un mois, et sur des plages horaires pourtant modestes, voilà que nos artistes locaux ont transformé les trottoirs déprimants en lieux de vie insoupçonnés par les habitants eux-mêmes. « Nous arrêterons-nous là ? », ai-je demandé.
Il ne semble pas. Comme énoncé plus haut, l’évènement est d’actualité jusque fin Août, et les participants m’ayant fait don de leur temps affirment être déterminés a « rendre à César ce qui est à César », autrement dit la culture au peuple. Une discussion stimulante, une visite dans un endroit inconnu, une séance de jeu avec des amis ; le bonheur serait-il plus proche de nous que nous ne le pensions ? La chose a d’ores et déjà été confirmée lors de la fatidique période 2020-2021, mais maintenir ce cap semble plus que jamais nécessaire.
À tous les amoureux d’évènements et chercheurs de talent ; la chasse est ouverte !
