Tout ce qu’il faut savoir sur ANIMA 2024 : le Festival du Film d’Animation de Bruxelles
La 43e édition du Festival International du Film d’Animation ANIMA démarre enfin ce mois-ci et se déroulera du 23 février au 3 mars à Flagey, Marni et Cinematek à Bruxelles, ainsi que dans les cinémas partenaires du festival en Flandre et en Wallonie.
Le Festival ANIMA s’est surpassé cette année avec un programme varié se déclinant en films d’animation qui ont ponctué l’année 2023, mais aussi en classiques provenant des quatre coins du monde. Le festival est une bouffée d’air frais, son contenu orbitant exclusivement autour de l’animation, par opposition à la prise de vues réelles, et accueille différents types de publics de tous âges. Longs métrages ou courts métrages diffusés dans les différentes langues originales ou doublés, films d’école, documentaires, master classes, rencontres avec les invités ou encore expositions, l’événement prolifique a tout pour plaire !
Avec la science-fiction comme thème central, le festival nous divulgue d’innombrables univers et, parmi eux, son film d’ouverture « Mars Express », film d’animation français haletant explorant le genre néo-noir futuriste. ANIMA rend hommage à la science-fiction en sélectionnant huit films d’animation emblématiques, dont « Astro Boy », « Cowboy Bebop, le film » et « Monstres contre Aliens ».
À l’honneur, des films qui en plongeront plus d’un dans la nostalgie tels que « Kung Fu Panda 4 » ou « Ninja Turtles: Teenage Years », ce dernier mettant en scène les Tortues Ninja, qui ont bercé l’enfance de beaucoup, ou encore le film déjà mondialement acclamé signé Hayao Miyazaki « Le Garçon et le Héron », une histoire fantastique revisitant les techniques classiques d’animation qui caractérisent le studio de renom.
Outre les contributions internationales, le festival met également en exergue des films nationaux : l’occasion de se familiariser avec l’industrie cinématographique excentrique belge. En somme, un programme grandiose et créatif reprenant de nombreuses questions lourdes de sens, notamment les droits des femmes et les identités queer.
Gros plan sur « Deep Sea » : conte onirique débordant de secrets obscurs
Parmi les différentes œuvres présentées par ANIMA, l’une d’elles a particulièrement retenu mon attention par son imagerie inégalée et son ton insolite qui la distinguent véritablement.
Réalisé par le cinéaste chinois Tian Xiaopeng, le film fantastique 3D « Deep Sea » (深海 Shēn Hǎi en chinois mandarin) est le récit parfait pour échapper à la réalité et s’engouffrer dans une palette de couleurs tourbillonnantes, promettant un dépaysement saisissant qui restera gravé dans les esprits.
Lors d’une croisière familiale en pleine nuit de tempête, une jeune fille nommée Shenxiu, abandonnée très jeune par sa mère, se retrouve emportée par la mer et atterrit dans un restaurant chic où elle rencontre le chef cuisinier Nanhe. Ensemble, ils se lancent dans un périble pour sauver la réputation du restaurant et réunir Shenxiu avec sa mère.
« Deep Sea » se démarque singulièrement par son intrigue changeante de sorte que même prévoir les cinq prochaines minutes du scénario se révèle sensiblement impossible. De l’ordre du rêve fiévreux, le rythme du film est comparable à un train s’élançant à vive allure, incitant ainsi l’audience à tenter de le rattraper désespérément. La fin, cependant, survient comme une épiphanie, reliant le tout admirablement. Enfin, les doubleurs chinois sont prodigieusement parvenus à traduire le large spectre d’émotions véhiculées par le film à travers ses personnages.
En résumé, un joyau terriblement sous-estimé évoquant des messages à la fois cruels et attendrissants et qui démontre à quel point le potentiel du cinéma chinois est remarquablement illimité.
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Bande-annonce de DEEP SEA en chinois, sous-titré angl. :