The Fabelmans de Steven Spielberg : le roi du divertissement revient sur son parcours
Avec désormais 58 longs-métrages à son actif, le maître Steven Spielberg revient avec émotions et subtilité sur son parcours, en tant qu’enfant d’immigrés juifs ashkénazes, épris de cinéma et ne rêvant que d’une chose : en faire sa vie et son métier.
Le film démarre sur une sortie familiale où les Fabelmans emmènent l’aîné et seul garçon de la famille, Sammy Fabelmans, voir un western qui va lui changer la vie. Le petit garçon grandi en changeant de caméra régulièrement et en s’élevant en qualité professionnelle et technique au fil des années. Sous ses yeux et les nôtres, le jeune cinéaste voit le monde qui l’entoure à travers l’objectif de sa caméra, et tout n’est pas très joyeux : le décès de sa grand-mère, le divorce de ses parents et l’antisémitisme subit pendant son adolescence.
Spielberg revient beaucoup là-dessus, élevé dans la tradition juive issu de parents polonais et ukrainiens, la famille est plus qu’importante dans ces traditions, et il a du mal à faire valoir sa marginalité dans une famille traditionnelle et scientifique. Son père est d’ailleurs un des pionniers du domaine informatique, montrant la voie à d’autres génies tels que Steve Jobs et Bill Gates, qui comme Spielberg iront révolutionner le monde sous le doux soleil de Los Angeles.
Avec une mise en scène sobre mais importante, le réalisateur se met à notre niveau loin des extraterrestres et des dinosaures, des aventuriers et des robots. Son comparse et ami de longue date, John Williams, compose ici une partition d’une subtilité et d’une discrétion rare pour le compositeur qui célèbre 50 ans d’amitié avec Spielberg et décroche même sa nomination au Oscars.
Outre le casting de haut vol composé par Seth Rogen, Paul Dano, Michelle Williams et David Lynch, notre bon grand réalisateur prouve encore une fois qu’il est indéniablement doué dans la découverte d’enfant acteur ayant un jeu on ne peut plus juste et touchant. Sans oublier les jeunes filles qui interprètent ses adorables sœurs avec beaucoup d’empathie et d’humour.
Pour conclure, je dirais que le seigneur de Hollywood ayant l’habitude de travailler avec des enfants et de sublimer cette étrange période de notre vie (Tim Burton y est également très doué), nous montre que oui, il est possible de finir sur le toit du monde.
Le film a en tout cas bien mérité ses 7 nominations au Oscars.