Les adaptations de jeux vidéos s’imposent de plus en plus et de mieux en mieux au cinéma
Hollywood est indéniablement doué pour repérer les sillons qui seront gage de succès. Il y a vingt ans, les studios adaptaient maladroitement (euphémisme) le célèbre jeu de plateforme Mario Bros. Deux décennies plus tard, une nouvelle tentative voit le jour et les résultats sont bluffants, le film cartonne et les critiques (même les plus fines bouches) sont élogieuses. Mais que s’est-il passé entre-temps ?
Remontons un peu le temps : les jeux vidéo naissent très vite après le développement de l’informatique même. Ils n’entrent vraiment dans le cinéma que dans les années 80, en parallèle aux jeux de rôle qui influenceront grandement le premier. Des jeux simples comme Pong ou Space Invader marquent les débuts du jeu en ligne avec l’implantation des échecs sur écran et du jeu du Morpion.
Les jeux vidéo des années 90 deviennent rapidement assez culte avec des séries mythiques telles que Doom, Street Fighter ou Lara Croft, et le cinéma s’empresse de les adapter maladroitement. La progression des effets spéciaux et l’arrivée des caméras numériques poussent Hollywood à surfer sur les jeux récemment sortis lors de la décennie précédente, à grands renforts d’explosions à gros budget.
Mais les films sont réservés aux fans, encore marginalisés, traités de geeks ou d' »attardés ». L’image de ces petits génies de l’informatique change et semble plus acceptable avec les révolutions de Steve Jobs et Marc Zuckerberg, au point d’en rajeunir les traits du nouvel armurier des James Bond de Daniel Craig.
L’engouement populaire pour des licences telles qu’Assassin’s Creed ou Warcraft (inspiré du jeu de rôle du même nom) atteint son paroxysme à la moitié des années 2010, mais le public se détourne légèrement de ces films, ennuyé par cet amateurisme scénaristique et cette façon d’englober les spectateurs facilement séduits par les projets.
C’est alors que les séries TV remontent la pente en termes de qualité cinématographique, au point d’éclipser le cinéma lui-même, et que des studios de jeux tels que Naughty Dog demandent à ce que les adaptations de leurs jeux soient respectées et bien écrites.
La nostalgie des années 80 n’est pas en reste et revient en force avec Stranger Things ou la traque aux satanistes joueurs de Donjons et Dragons, qui est désormais dépassée. Les jeux vidéo font maintenant partie de la culture populaire de base, des personnages comme Link, Sonic, Mario ou Crash Bandicoot font partie du paysage, qu’on le veuille ou non.
Quand vous faites un film sur l’économie comme The Big Short, ou un film sur le baseball comme Moneyball, vous ne voulez pas vous adresser uniquement aux économistes de renom ou aux joueurs de baseball passionnés. Non, vous parlez à tout le monde, il en va de même pour les jeux vidéo. Hollywood semble avoir compris cela et les 3 derniers mois ont vu fleurir des adaptations très bien accueillies par les critiques, telles que The Last of Us, Dungeons & Dragons et Mario Bros.
Certes, quelques films ont un résultat en demi-teinte, tels qu‘Uncharted et Sonic. Mais même si Hollywood arrive à faire de bons films avec comme base des simples applications comme Angry Birds ou le jeu indépendant d’horreur Five Nights at Freddy’s, alors j’ai bon espoir pour la suite.
En attendant la sortie de la série Doom sur Netflix, comptons les quelques jours restants avant la saison trois de The Witcher.
À vos manettes !!!