Nouveau festival dans le paysage culturel belge, « Rêve Général » vise à réconcilier art et science, et à réenchanter le monde. Jusqu’au 28 avril, le festival se déclinera sous de nombreuses formes, dans différents chapiteaux et lieux d’accueil prêtés par Arsenic2, en plein cœur du campus de l’Université de Liège.

Une programmation ambitieuse 

Organisation de spectacles, master class, conférences, animations abordant une multiplicité de thèmes en résonance avec les préoccupations et les secousses de notre monde actuel, qui bouleversent nos vies quotidiennes (alimentation, santé, environnement, migrations, discriminations…. C’est ce à quoi pourront s’attendre les visiteurs du festival « Rêve Général »

Cette organisation est particulièrement innovante. Elle met en avant la complémentarité des thématiques, des approches et des publics qui évoluent d’habitude de façon indépendante.

Portraits sans paysage © B.Sparagowska / Rêve Général

L’objectif unique du festival est de rassembler les approches et secteurs grâce à des partenariats inter secteurs (monde universitaire, monde culturel et milieu associatif).

Sa longueur est également une particularité du festival, puisqu’il a démarré le 2 avril et s’étendra jusqu’au 28 avril. Cette manifestation culturelle rayonne sur le territoire du Grand Liège et mobilise de nombreux acteurs territoriaux et sociaux.

Cette diversité de regards, d’expériences et de sensibilités est une synergie destinée à penser un nouveau monde et à mettre en route une façon d’agir ensemble afin de modifier l’avenir de la société.

Dans la pratique, différents moyens didactiques sont mis en route : les cours magistraux seront remplacés par des propositions artistiques documentaires (expos, spectacles et cinéma) suivis par des rencontres avec des acteurs du monde universitaire.

Portraits sans paysage © B.Sparagowska / Rêve Général

Dans un contexte social, économique et environnemental particulièrement instable, les étudiant(e)s constituent une partie de la population la plus fragilisée, qui doit jouer un rôle de plus en plus important dans l’exploration des moyens d’action. Ils pourront ainsi faire entendre leur voix pour la mise en place de leur propre avenir.

Le projet « Rêve général » veut favoriser l’inclusion, et mobiliser la population autour des enjeux démocratiques. Il met l’accent sur trois thématiques principales : la santé, l’exil et les migrations et la transition alimentaire et environnementale. Il se penche également sur les questions de genre et les enjeux démocratiques.

Ces sujets serviront de colonne vertébrale aux rencontres entre artistes et intellectuel(le)s reconnus.

Frituur © Rêve Général

Les 3 premières semaines du festival s’adressent principalement aux étudiants de l’ULiège et invitent à l’exploration de dispositifs d’apprentissage et de transmission innovants dont des productions artistiques créées par certains chercheurs et chercheuses telles des conférences gesticulées, des créations documentaires, l’écriture de textes fictionnels etc.

Quant à la dernière semaine, elle est principalement destinée aux écoles secondaires et au grand public, dont le focus sera les différents enjeux des élections européennes. Notons également que durant tout le festival, la troupe théâtrale du Grand gousier présentera la pièce de Berthold Brecht « Grand-peur et misère du troisième Reich », spectacle traitant de la montée en puissance du racisme et du nazisme.

Une programmation plus festive et familiale, destinée au grand public est également prévue tout au long du festival. À découvrir ici.

Urgence © Olivier Laval / Rêve Général

Rencontres entre artistes qui cherchent et scientifiques qui créent

La démocratisation des savoirs et de la culture est l’un des chevaux de bataille des organisateurs. Les dispositifs mis en place s’assurent la participation de plus de 5000 étudiants, chercheuses et chercheurs, ainsi que d’enseignants et de membres d’associations. La population du grand Liège et celle présente sur le campus permettent d’espérer la présence de quelque 25.000 personnes.

Des parrains prestigieux

« Rêve Général » accueille deux marraine et parrain prestigieux pour l’édition 2024. Il s’agit de Barbara Stiegler, professeure de philosophie à l’Université de Bordeaux-Montaigne, et le comédien belge David Murgia.

Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe © Rêve Général

Tiers-lieu

« Maison hors de la maison » est un espace convivial propice aux rencontres et à la mise sur pied de nouveaux projets. Arsenic2 a donc implanté 2 chapiteaux de 600 et 200 places, un dôme de 100 places ainsi que différents camions qui font office de cinémas, et de salles d’exposition. Certaines structures viennent ponctuellement renforcer le dispositif.

La durée du festival est un facteur essentiel pour permettre aux différentes équipes en présence de développer des actions de médiation culturelle. Cela permettra également aux organisateurs de recueillir les impressions des participants et d’en analyser les impacts pour le public étudiant et le grand public, pour les artistes et les partenaires associatifs, tout cela pour adapter les prochaines versions et leur permettre de coller plus encore aux aspirations des participants.

David Murgia, Discours à la Nation © Rêve Général

Les porteurs du projet

L’association « Les Champs des possibles » fédère un ensemble d’initiatives culturelles et sociales portées par des artistes, des travailleurs culturels et sociaux, des citoyens qui mettent en projet d’autres possibles, explorent des alternatives, réinventent de nouvelles formes d’expressions et de résistances citoyennes.

Arsenic2 pratique depuis plus de 25 ans l’action culturelle et la création artistique itinérantes. L’association initie, coordonne, développe et accompagne de nombreux festivals interdisciplinaires et intersectoriels en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Quant à l’ULiège, elle vient renforcer la dynamique et l’enrichir de ses propres pratiques, et elle joue un rôle important dans la diversification des propositions aux différents publics.

Pour en savoir plus et pour les réservations visitez leur site ici.

L’aube du foutoir © Olivier Libon / Rêve Général


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