Première édition du Prix International de la Fondation Boghossian
Ce mercredi 18 décembre, la Fondation Boghossian a récompensé les lauréats de la première édition du Prix International. Les artistes honorés pour leur talent ont en commun de mener une réflexion autour du dialogue interculturel.
Illustration : les heureux lauréats du Prix International © Valentyna Rostovikova
Fidèle à sa mission de promouvoir le lien entre l’Orient et l’Occident à travers l’art, le prix de la Fondation Boghossian International récompense des artistes dont le travail participe à une meilleure compréhension mutuelle entre les cultures. Chaque année, un jury international présidé par Albert Boghossian met à l’honneur au moins trois lauréats dans les disciplines des arts visuels, du design et de l’artisanat, et de la joaillerie. Le Prix inclut une dotation de 12.000 euros, une exposition des œuvres à la Fondation Boghossian et une invitation pour un séjour d’un mois à la Résidence d’artistes de la Villa Empain.
Prix des Arts Visuels, Kate Crawford et Vladan Joler explorent les impacts cachés de l’intelligence artificielle à travers leur art. Joy Harvey remporte le Prix de la Joaillerie pour ses pièces mêlant l’orfèvrerie florentine, techniques arméniennes et innovation numérique. Remportant le Prix du Design et de l’Artisanat, Kim Mupangilaï explore dans son travail l’intersection entre l’art congolais et l’Art Nouveau belge, dans le but d’approfondir la compréhension des récits culturels.
Kate Crawford et Vladan Jolery © Fondation Boghossian
Kate Crawford et Vladan Joler
Kate Crawford (1974) et Vladan Joler (1977) explorent les impacts cachés de l’intelligence artificielle à travers leur art. Leur travail s’intéresse aux réseaux mondiaux de travail, de ressources et de contrôle qui alimentent les technologies modernes. Des projets notables comme Anatomy of an AI System et Calculating Empires révèlent les coûts sociaux, environnementaux et économiques de l’IA, incitant à un dialogue critique sur le rôle de la technologie dans la formation des dynamiques de pouvoir mondiales. Leurs installations percutantes ont été présentées dans de nombreuses expositions comme au MoMA, au musée V&A et dans bien d’autres célèbres institutions.
Kim Mupangilaï © Fondation Boghossian
Kim Mupangilaï
Kim Mupangilaï (1989) est une designer belgo-congolaise basée à New York, qui fusionne son double héritage pour créer des designs innovants et culturellement riches. Diplômée en design graphique et en architecture d’intérieur de la LUCA School of Arts/KU Leuven en Belgique, son travail explore l’intersection entre l’art congolais et l’Art Nouveau belge, dans le but d’approfondir la compréhension des récits culturels. Reconnue internationalement, elle a exposé lors d’événements prestigieux et collabore avec des institutions pour remettre en question l’éducation traditionnelle au design, en mettant l’accent sur l’inclusivité et la reconnaissance des influences africaines. Ses créations allient harmonieusement une esthétique saisissante et une fonctionnalité réfléchie, incarnant un dialogue entre tradition et modernité.
Joy Harvey © Fondation Boghossian
Joy Harvey
Joy Harvey (1993) est une artiste joaillière italienne qui allie rigueur scientifique et artisanat traditionnel. Titulaire d’un diplôme en chimie pure, elle a fondé le studio de bijoux La Luce, mêlant l’orfèvrerie florentine, les techniques arméniennes et l’innovation numérique. Le travail de Harvey explore des thèmes tels que l’imperfection, le vieillissement et les perceptions sociétales de la beauté, remettant en question les idéaux conventionnels. Ses pièces, présentées dans des expositions prestigieuses telles que le PMA Craft Show 2024 et le Prix LVMH Maestri d’Eccellenza, sont uniques en leur genre et suscitent une réflexion émotionnelle sur la nature évolutive de la beauté.