Cela fait un prix moyen d’un demi-million de dollars par commandements. Une paille, quand on connaît l’importance que ce texte a eu, et a encore, de par le monde. Mais est-ce vraiment une authentique tablette des 10 commandements ?

Sotheby’s a encore frappé fort avec cette nouvelle enchère historique. Il s’agit d’une très rare tablette reprenant les 10 commandements que Dieu donna à Moïse. C’est le plus ancien document gravé de ce type que nous connaissons actuellement. Il date de la période romaine byzantine, c’est-à-dire entre 300 et 800 après JC. C’est le seul exemplaire dans des mains privées, les autres étant de simples fragments et se trouvant dans des musées à travers le monde.

La tablette reprend 9 des 10 commandements © Sotheby’s

L’histoire de cet objet est assez incroyable. Il a été découvert en 1913 lors de travaux destinés à la création d’une ligne de chemin de fer dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël. Le découvreur de l’objet, ignorant ce qu’il avait excavé, avait ramené cette belle pierre de 52 kilos chez lui pour paver l’intérieur de sa maison. Pendant plus de trente ans, lui et sa famille ont marché dessus, ce qui, avouons-le, n’est pas très respectueux envers les commandements divins…

C’est un archéologue de passage, le docteur Jacob Kaplan, qui s’est rendu compte de la nature exacte de ce dallage. Il la ramenée au Musée de la Torah de Brooklyn, avant que la tablette ne soit rachetée par un collectionneur privé, qui finalement l’a mise en vente. Le New York Times a émis toutefois des doutes sur l’authenticité de la tablette, au grand dam de Sotheby’s qui assure que « cet objet historique a été étudié par les plus grands spécialistes du domaine et cité dans de nombreux articles et ouvrages scientifiques, dont le plus récent a été publié au début de cette année. » Résultat: 5 millions de $.

Mais des doutes subsistent, surtout quand on connaît la version de l’histoire du cinéaste Mel Brooks dans son film de 1981, La Folle Histoire du Monde. Faites-vous votre propre opinion ici:


Est-ce que le marché de l’art nous prend pour des bananes ?