La quatorzième édition du festival international du film documentaire Millenium a débuté ce jeudi 5 mai, avec comme à son habitude une programmation internationale qui questionne les grands enjeux de notre époque. Le festival prendra d’assaut les cinémas Bozar, Vendôme, Aventure, Galeries, Palace, Tour&Taxis et CIVA jusqu’au 13 mai, jour de la cérémonie de remise des prix qui clora le festival.
Le parti pris de l’humanisme
Créé en 2009 par Lubomir Gueorguiev et Zlatina Rousseva, le festival Millenium se veut le relais de films documentaires “qui reflètent les rêves et les aspirations de l’humanité et ses ambitions pour un monde plus juste et équitable”, en accord avec les objectifs pris par les Nation Unies lors du sommet du Millénaire.
L’équipe du Millenium est jeune et peut-être est-ce pour cela que la programmation met à l’honneur les aspirations de la jeunesse à transformer la société. Loin de reportages purement politiques, la programmation met en avant des œuvres sensibles, composées de portraits qui permettent une réhumanisation d’individus trop souvent laissés pour compte. Ainsi le film d’ouverture du festival : « Dernières Nouvelles du Cosmos », de Julie Bertucelli fait le portrait de l’incroyable autrice Hélène Nicolas, jeune femme autiste incapable de paroles mais à la poésie percutante.
Promulguer le documentaire
Le documentaire n’a que rarement l’opportunité de faire partie de grands réseaux de distribution et nombreux sont les films qui, faute de rencontrer un public, restent dans les cercles des proches de leurs créateurs. Le Millenium offre donc la possibilité de découvrir ces œuvres et soutient des films récents ou plus anciens en promulguant toujours des contenus innovants et réalisés par des documentaristes indépendants. Un bon exemple de cette originalité est l’intrigant docu-fiction « On sourira de nous » de Noëlle Bastin et Baptiste Bogaert, programmé au cinéma Galeries pour ce dimanche. Un film hybride qui se propose de nous montrer quatre amies « poussées par la fiction” planifiant un attentat anticapitaliste dans un centre commercial Bruxellois.
Des documentaires pour nourrir le débat public
Faire connaître ces films permet une meilleure circulation de l’information sur des sujets essentiels à nos sociétés actuelles : changement climatique, migration, religion, etc. En apportant de nouvelles perspectives et connaissances à nous spectateurs, mais aussi citoyens, le documentaire nous offre la possibilité d’agrandir notre compréhension du monde, d’affiner notre regard sur celui-ci et de nous mobiliser pour participer au débat public si essentiel à nos démocraties modernes.