En tournée depuis le 22 janvier 2019, l’humoriste français a choisi Bruxelles et la salle mythique de Forest National pour conclure son aventure scénique. Il a fait les adieux de son spectacle « Titre » devant 4500 belges réunis pour l’applaudir, le 27 mars dernier.

Une image forte : Forest National remplit.

4500 personnes sont venues pour rire de bon cœur mais aussi chanter. Car, aussi étrange que cela puisse paraître, le one-man show a débuté par une chanson. Et ça ne s’est pas arrêté.

On connait pourtant le « Jarry-acteur », le « Jarry-animateur télé », le « Jarry-auteur de BD ». Mais, il était surprenant de découvrir le « Jarry chanteur et pianiste ».

Il fallait oser faire son entrée sur une chanson de Jean-Jacques Goldman, « il changeait la vie ».

Du rire à la sincérité, il n’y a qu’un pas

C’est cela son message : il souhaite expliquer ce qui a changé sa vie.

Jarry l’avait annoncé : son spectacle serait intime. Il avait décidé de parler de tout et sans tabou.

Chose promise, chose due. Avec toute sa sensibilité, il se met à nu. Il fait alors cet aveux sur un ton moqueur : «Je suis homosexuel.»

Ce n’est pas une révélation. Mais, pour la première fois, il évoque sans détour son coming out. Il parle ensuite de sa mère, ce soutien indéfectible. Il évoquera sa scolarité, la politique et plein d’autres thèmes. Toujours avec humour, il fait rire sur des sujets importants.

Il expliquera ainsi toutes les étapes qui ont façonnées sa vie jusqu’à la réalisation de son rêve d’être parent.

Jarry, personnalité publique. Jarry, personnalité accessible

©Julien Benhamou

Ce n’est pas la première fois que l’humoriste se livre. Il a toujours partagé son quotidien sur les réseaux sociaux. Il y communique régulièrement avec ses fans.

Mais, à l’évidence, l’artiste prend aussi le temps de répondre aux abonnés. Et en ce dimanche soir de mars, il a prouvé une fois de plus qu’il sait écouter…

Arrivé à la moitié du spectacle, il décide de déambuler dans les allées du parterre. Il interroge quelques personnes. Mais, le public comprend qu’il cherche quelqu’un en particulier.

Il explique : « On m’a écrit pour une requête spéciale. Et j’ai été très ému. Alors ce soir, je lui laisse la parole. »

Un jeune homme se lève et, d’une voix tremblante, il fait sa déclaration et demande en mariage son bien-aimé. Bien sûr, Jarry ne pouvait pas rester stoïque, quelques boutades et autres vannes sont venues épicer cette minute romantique.  

Pour son dernier « Titre » sur scène, Jarry est en larmes

Ce spectacle humoristique a été jalonné de petits passages emplis d’émotions. Et on pouvait compter sur le public belge pour y ajouter sa touche.

Sur chaque chaise de l’immense salle de Forest National, se trouve une feuille. D’un côté, on peut y observer un cœur. Et de l’autre, il est inscrit le message suivant :

« Jarry a joué « Titre » 228 fois à travers la Belgique, la France et la Suisse.

Afin de lui témoigner tout notre soutien et notre amour, comme nous savons si bien le faire, nous les belges, rien de plus beau que 4500 cœurs à soulever au moment de la chanson « On va s’aimer ». »

Lorsque l’instant arrive, c’est face à une salle debout, bras tendus, cœurs dévoilés que le comique doit jouer.

Jarry a du mal à retenir ses larmes. Les mots ont un peu de mal à sortir.

228 « Titre », des Zénith, des salles combles, des reports, des confessions et des déclarations. Autant de choses qui fatiguent.

A l’heure du bilan, Jarry s’est exprimé sur les réseaux qu’il affectionne tant. Il a remercié tous ceux qui sont venus le voir. Mais il était surtout touché par tout l’amour qu’il a reçu. C’était inattendu.