KIKK Capture #2, la création belge digitale
Jusqu’au 14 janvier prochain, le KIKK propose Capture #2, sa seconde exposition majeure programmée en 2023 au Pavillon, situé à Namur. Un instantané de la création artistique et digitale belge qui permet à une vingtaine d’artistes de capturer et d’évoquer le monde par le biais des technologies numériques.
C’est en mai 2019 que, faute de pied-à-terre namurois, la 1re édition de Capture a pris ses quartiers aux Halles de Schaerbeek. Désormais détentrice d’un espace, l’équipe du KIKK a décidé de voir grand. Une vingtaine d’artistes belges prennent possession du Pavillon, à Namur, pendant 4 mois. Au cœur de cette exposition confiée à la curatrice Marie du Chastel, deux sujets forts. L’un porte sur la façon dont les machines capt(ur)ent le monde. Le second évoque la notion de territoire, de nature et la manière dont l’homme peut parfois les détruire.
Participent, entre autres à ce Capture #2, annonciateur d’autres éditions : Eva L’Hoest, Claire Williams, Laura Colmenares Guera, Maxime Van Roy, Superbe, Lawrence Malstaf, Marc Buchy, Pierre Coric, Stéphanie Roland, Vivien Roubaud, le Collectif WIP, Dewi Brunet, Michaël Verlinden, Dries Depoorter, Ief Spincemaille, Els Viane ou encore Caroline Le Méhauté.
Les propositions des artistes invités sont parfois contemplatives, c’est le cas notamment avec « Nuée » de Maxime Van Roy. L’installation vise à reproduire des phénomènes naturels de manière artificielle. A l’image de ces gouttes d’eau faites de matières plastiques, mues par des moteurs.
Dans la même ligne, on note “Nemo Exploratorium” (2002) primé à Ars Electronica et imaginé par l’artiste néerlandophone Lawrence Malstaf. Au centre d’un cylindre en PVC, un visiteur se retrouve au cœur d’une événement météorologique extrême grâce aux milliers de billes de polystyrène, propulsées par des ventilateurs. A vivre de l’intérieur comme à l’extérieur.
Le visiteur se voit aussi sollicité grâce à Vivien Roubaud et ses « Salsifis douteux ». Trois socles surmontés d’un système utilisé en électronique permettent de faire éclore un bouton de salsifis. Il peut aussi revivre « The Manori Expedition », un périple sur l’Amazone effectué par Els Viane. A l’aide d’un casque et d’un bâton plongé dans un fleuve conceptualisé, l’explorateur capte les bruits enregistrés au détour de ses méandres.
Dans la veine algorithmique, « Cascade » du collectif WIP (Jérôme Boulanger et Thibaut Drouillon) est une installation qui questionne sur la notion de capture du réel à travers le biais des médias. Plusieurs appareils filment « en cascade » ce que le précédent perçoit et offre une vision de plus en plus altérée du réel.
Même démarche « passivement interactive » avec Pierre Coric et son diptyque « As we continue » qui est passé voici quelques mois par la Biennale Chroniques de Marseille. Le premier volet : deux compteurs horaire mécaniques superposés. L’un enregistre de manière pixellisé les visages qui regardent l’œuvre. L’autre : ceux dont le regard s’en détourne. Le résultat complètera de manière surprenante cette exposition Capture #2 qui ne devrait pas en rester là.
Retrouvez ici les informations sur l’exposition Capture#2 du KIKK à Namur, à voir jusqu’au 14 janvier 2024 !
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