Le nouveau Lucky Luke ce n’est pas de la petite bière, même si les auteurs mettent notre héros sous pression. Le cow-boy « qui tire plus vite que son ombre » sera dans cet épisode au contact de la grande communauté allemande des États-Unis.

On peut dire sans se « trumper » que le nouveau Lucky Luke est plutôt réussi. Le dessin de Achdé et le scénario de Jul se marient parfaitement pour nous offrir un album plein d’humour et de références aux films que nous aimons, et à l’histoire américaine et allemande.

Un petit clin d’œil de l’histoire au grand-père d’un président des États-Unis © Lucky Comics

Le pauvre Lucky Luke en a plein le dos de courir derrière le bétail et les bandits, il finit avec un bon lumbago. On lui conseille un médecin dans la petite ville de New-München, peuplée essentiellement d’Allemands. Ces derniers sont déprimés car une grève des ouvriers des grandes brasseries de Milwaukee a stoppé la production de bière. Ils ont soif et leur communauté s’étiole à petit feu.

Même « Lulu Marlène » annule son show en raison de la pénurie de bière © Lucky Comics

Voici donc Lucky Luke parti à la grande ville pour tenter de persuader les ouvriers à reprendre le travail. Ce qui part d’une bonne intention tournera au vinaigre, et on le prendra pour un briseur de grève,  un suppôt du capitalisme triomphant. Notre héros, cow-boy solitaire devenu cow-boy solidaire, se retrouve confronté aux syndicats et à la lutte des classes, influencée par les nouvelles théories d’un certain Allemand, Karl Marx.

Milwaukee, la grande ville © Lucky Comics

Cet album d’aventures citadines confronte l’homme des bois et des plaines à un monde et des codes qu’il maîtrise mal. Avec un choc des cultures à la clef, notamment culinaire. Quoi ? De la viande hachée entre deux tranches de pain ? Qui mangerait ça aux États-Unis, à part les Hambourgeois, qui appellent ce plat hamburger…  Avec de la sauce tomate sucrée dessus ? Quelle horreur ! Et comment appelez-vous cette mixture, Monsieur Heinz ? Ketchup ? Mais voyons donc ! Et une saucisse de Francfort dans du pain, avec de la moutarde ? Un hot-dog ? Ridicule ! Sans parler du fait de décorer un sapin avec des boules pour Noël…

« Une occupation allemande, ça finit toujours mal » © Lucky Comics

Nos chers Dalton sont aussi de la partie dans cet album. Joe Dalton a entendu parler de « L’Or du Rhin », et confondant l’opéra de Richard Wagner avec un désirable trésor, ils vont se lancer à sa poursuite. Mais comme ils sont très malins, ils vont tenter de passer inaperçus en prenant des noms allemands : « Jörg, Wilhelm, Jakob et Hänsel ». Pas sûr que, même déguisés en Tyroliens, ils y arrivent.

Le fameux syndicat CGT (Confédération Germanique des Travailleurs). Sur la porte: « Ensemble nous gagnerons » © Lucky Comics

« L’Homme qui tire plus vite que son ombre », un cadeau toujours apprécié des petits et des grands, à mettre sous le sapin. « Un cow-boy sous pression », la 125e histoire de Lucky Luke ! Chez Lucky Comics, par Achdé et Jul, d’après Morris.

© Lucky Comics


“ Signé Olrik”, le nouveau Blake & Mortimer, et le dernier Juillard