Sur les rideaux avant qu’ils ne s’ouvrent : un superbe oxymore pour titre « A l’origine sera le Drag » comme si le Drag avait toujours été et qu’il sera toujours.

Un fil rouge

À droite de la scène la pythie des drags, d’autant plus pythie, oracle du temple d’Apollon, qu’elle tisse le fil directeur de l’histoire qui nous est contée rendant hommage à la beauté, à la musique, au chant…

© À l’Origine sera le Drag / photo Béatrice Tesquet

Pour lui donner la réplique et rendre le spectacle plus vivant, un être malicieux à l’humour délicat qui lorsque La Pythie adopte un langage trop woke ne manque pas de le souligner.

Woke ? L’amour de l’autre quel que soit son genre est au centre du discours.

Une pythie, un trublion mais encore ?

Et bien de multiples tableaux se succèdent mettant en scène les queens Madame Douillette dont l’incroyable voix raisonne encore à mes oreilles comme celle de Don Giovanna ; ou encore Vanessa Chardonnay qui reprend par exemple en play back cette délicieuse et coquine chanson « les nuits d’une demoiselle » de Colette Renard, habillée d’une simple serviette de bain, sans oublier Miss Martini qui joue avec les codes de la transgression dès le premier tableau. On voit en effet 2 nonnes traverser le plateau avant que Miss Martini fasse fi des lois de l’attraction terrestre descendant lentement sur scène mi-ange mi-princesse au diadème qui scintille. Le décor ? Une rosace qui rappelle le vitrail d’une église…

© À l’Origine sera le Drag / photo Béatrice Tesquet

Le Drag dans tous ses états

Des balbutiements du tango, en passant par l’opéra, les années 60, les années disco…, les drags queens traversent les époques avec toujours le même panache au Cabaret de l’Etoile Bleue accompagnées d’une troupe de danseurs qui jouent de leurs corps comme autant de talentueux écrins aux performances des queens.

Le panache, c’est non seulement l’énergie déployée par les artistes mais aussi les incroyables costumes, des prouesses de maquillage, des chaussures qui donnent le vertige…

© photo M. Serra / À l’Origine sera le Drag

Une bande son

On a évoqué Colette Renard, mais on pourrait aussi nommer Whitney Houston, ABBA… Dommage que faute de portable en rade, je n’aie pu Shazamer l’ensemble du spectacle afin de vous concocter une petite playlist « À l’origine sera le drag »…

Alors pour vous faire vous-même une idée d’un show évolutif (puisque après le triomphe de Don Giovanna, ce sera au tour de Lily Secotine et Gaeron de s’épanouir sur scène, avant de laisser la place à la somptueuse Adina Karatcha) rendez-vous les 5 avril et 3 mai prochain au Cabaret de l’Etoile Bleue !

© À l’Origine sera le Drag


Retrouvez aussi le show « Et les Drags sauvèrent le Monde »