Rencontre avec Mia Lena et Blck Mamba, deux talents belges à suivre de très près
Le 23 avril se tenait la première édition du festival inclusif Les Volumineuses à Molenbeek Saint-Jean, qui met à l’honneur les victimes du sexisme. L’occasion pour nous de découvrir la nouvelle vague d’artistes bruxellois et belges dont font partie Blck Mamba et Mia Lena que nous avons eu la chance de rencontrer. Et spoiler alert : vous allez les adorer !
Mia Lena et le renouveau de la pop belge
Comment décrirais-tu ta musique en une seule phrase ?
Mia Lena : je dirais que ma musique est spontanée honnête et parfois, très brute.
Certains de tes titres comme Digital Luv ou Playin évoquent une pop tant populaire que personnelle. Quelles touches personnelles sont les plus visibles dans ta musique ?
Mia Lena : je pense que ce qui caractérise ou ce qui définirait le plus mes morceaux, ce sont les sonorités plus qu’un genre spécifique. C’est vraiment dans les sonorités qu’on va me reconnaître. Par exemple, j’adore les sonorités saturées et l’autotune. J’apporte ma touche personnelle plus en postproduction que dans l’écriture ou le style même de la chanson.
Certains de tes titres m’évoquent Charli XCX. Est-ce une influence pour toi et quelles sont les autres influences majeures dans ta musique actuellement ?
Mia Lena : Charli XCX, c’est vrai que ça a été une influence et ça l’est encore. C’est une influence dans le sens où j’adore son côté honnête et féministe. Elle assume ce qu’elle est et elle n’en a rien à faire de s’habiller d’une certaine façon. C’est l’anti-complexe que j’adore. Elle m’a aussi beaucoup influencée par ses visuels avec beaucoup de 3D. Dans un de mes clips justement, Charli XCX était dans le moodboard. Elle m’a aussi beaucoup aidé à me décomplexer par rapport aux visuels qui ne doivent pas toujours être léchés. Ses visuels sont super bruts et ne semblent pas avoir été beaucoup travaillés en postproduction. Alors qu’en réalité si, ils sont justement hyper travaillés en postproduction, mais sans que cela se voie dans le clip. Elle assume à fond son côté « moi, je fais de la 3D ».
Je pense que mes influences évoluent tout le temps mais j’ai été énormément influencée par des chanteuses à voix comme Amy Winehouse, pour le côté « écorchée vive » de l’artiste et pour ses chansons dans lesquelles tu sens qu’elle exprime son vécu torturé et son histoire.
Et sinon, je prépare un projet en français. Donc, je suis complètement en train de me repositionner en tant qu’artiste et mes influences sont par exemple, le rappeur Laylow. Il m’a inspirée dans le sens où il a toujours de chouettes messages et il a un langage très parlé quand il chante et qu’il rappe. J’adore aussi Poupie. Je la trouve vraiment cool. Ce sont aussi des gens qui assument et qui kiffent leur vie. Billie Eilish, aussi avec son côté alternatif et pop. Je pense que tant dans les sonorités que dans les styles de musique, c’est une personne qui aime jouer et mélanger les genres musicaux. Je citerai aussi Jorja Smith qui m’a influencée pour le côté soul de ma musique.
Mia Lena dans les oreilles c’est ça :
Blck Mamba et la musique de club métissée
Blck Mamba nous a reçu dans une ambiance décontractée. Assise sur un canapé, elle a répondu à nos questions avec une bonne humeur communicative.
Depuis combien de temps fais-tu de la musique ?
Blck Mamba : j’ai commencé il y a deux ans environ, en pleine pandémie Covid. J’ai commencé à produire à cette époque. Et j’ai réalisé mon premier titre l’année dernière, en novembre.
Dans une interview pour Bruzz, tu as déclaré que tu ne voulais pas faire de longs projets comme un album par exemple. Est-ce que tu vas peut-être faire des projets plus longs ?
Blck Mamba : c’est une bonne question…mais pour l’instant, pas vraiment. Je veux continuer à faire de la musique de club et de la musique que les DJ peuvent jouer en club. Je pourrais me lancer dans des projets longs mais ce serait alors de la musique d’écoute et non de la musique de club. Peut-être quand je serai plus âgée et que je ne fréquenterai plus les clubs. Mais pour l’instant, ça ne me préoccupe pas vraiment.
Y a-t-il une influence nigériane sur ta musique
Absolument. Je viens justement de rentrer de mon voyage au Nigéria. Les artistes Ouest-Africains sont aujourd’hui à l’origine de tellement de nouvelles musiques et de nouveaux genres que c’est pour moi une grande source d’influence. Je suis toujours à la recherche de nouvelles choses à apprendre alors je suis très attentive à ce qu’ils font, comment ils le font, les sons et les nouveaux genres qu’ils créent.
On vous défie de ne pas danser :
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