Sweet Tooth, la série post-apocalyptique qui cartonne sur Netflix !
À quelles aventures rocambolesques devons-nous nous attendre lorsqu’un hybride mi-humain mi-cerf croise la route d’un grand bonhomme aux apparences intouchables et glaciales ? Retour sur cette série n°1 sur Netflix, aux personnages aussi intrigants qu’attachants…
Sweet Tooth est une série qui s’adresse à la fois aux enfants et aux adultes, abordant avec douceur et profondeur la cohabitation entre les derniers hommes et les premiers enfants hybrides. Elle a été diffusée pour la première fois sur Netflix le 4 juin 2021 et s’apprête bientôt à entamer sa troisième saison, les deux saisons précédentes ayant connu un énorme succès.
Les aventures de Gus, interprété par le jeune acteur Christian Convery, un petit garçon mi-cerf mi-humain, sont inspirées des bandes dessinées de Jeff Lemire qui se déclinent en trois tomes copieux.
Dans le contexte actuel de pandémie, cette série trouve un écho particulier, car elle met en scène un virus mondial contre lequel les enfants hybrides mi-animaux mi-humains sont les seuls à être immunisés. Les scénarios de la série de comics ont pourtant été créés entre 2009 et 2013 aux Etats-Unis. Une forme d’avant-garde de ce qui nous attendait dans notre monde en 2019 ou s’agit-il d’une pure coïncidence ?
Un incroyable opus
Gus est un petit garçon de 9 ans qui grandit dans une forêt avec son pouba (papa dans son langage de demi-petit cervidé) loin du danger des derniers hommes qui veulent capturer les petits hybrides pour en extraire l’antidote qui permettrait d’éradiquer le virus. Son papa lui fait promettre de ne jamais quitter la forêt ou de franchir la clôture qui les séparent de ce monde post-apocalyptique.
Un jour, son papa est tué par les derniers hommes et le petit se retrouve alors orphelin et livré à lui-même. Il fera la rencontre de « Grand balèze », interprété par Nonso Anozie avec qui il se liera d’attachement et d’amitié, ce grand dadais qui en apparence peut se montrer froid et impassible, mais qui cache en réalité un grand cœur. Ils se lancent dès dans une quête non sans danger : ils sont en effet à la recherche de la maman de Gus, Birdie (Amy Seimetz), et à la fois la scientifique à l’origine du projet hybride. Ils partent pour la retrouver aux Etats-Unis, mais tout ne se passera pas comme prévu…
Sur leur chemin, Gueule sucrée (surnom donné à Gus par Grand balèze) et son ami feront des rencontres aussi surprenantes qu’inespérées. Ils tomberont nez à nez avec Ours (joué par Stefania LaVie Owen), une adolescente chef de la tribu des animaux à protéger. Elle se prend d’un attachement inattendu à Gus qui lui rappelle sa petite sœur hybride disparue. La jeune fille de 16 ans aura quelques tensions avec Grand balèze qui autrefois, faisait partie des derniers hommes dont l’intention était de capturer les petits hybrides. Seulement, son cœur d’artichaut lui a rappelé son bébé disparu et il a eu envie de se racheter en sauvant Gus et d’autres enfants hybrides dont Wendy (Naledi Murray), la sœur d’Ours qui furent capturés par le général Abbott (Neil Sandilands) et des griffes desquelles leur maman adoptive fera tout pour les sauver et dont la rencontre de Grand balèze va tout bouleverser faisant de leur quête, une mission commune.
Parmi ses rencontres, Gus fait la connaissance du Dr. Singh (Adeel Akhtar) qui se fait prendre en otage par Abbott et son équipe. Il y voit une opportunité de tester et trouver l’antidote contre le virus dont sa femme est atteinte. Ours, fera la rencontre d’un jeune homme de son côté, pensant que Grand balèze est mort après la capture de Gus par les derniers hommes. Elle en profitera pour être formée par les derniers hommes dans le but de retrouver Gus. Plusieurs stratagèmes seront mis en place pour que les enfants hybrides puissent s’échapper. Une fois le challenge relevé, la maman des hybrides, Ours et Grand balèze les amènent dans la forêt dans laquelle Gus fait ses premiers pas.
Gus découvre avec bouleversement d’où il provient et cela chamboulera son destin et toutes ses croyances. Ours retrouve sa petite sœur Wendy, Grand balèze veille sur tous les enfants. La troisième saison sera centrée sur la poursuite de Birdie qui vit en Alaska et dont l’objectif est que l’antidote ne tombe pas entre de mauvaises mains étant donné que son fils se révélera être doté de pouvoirs insoupçonnés…
Sweet Tooth fait référence à la société dans laquelle nous vivons. De la triste réalité que les personnes en marge de cette dernière ou qui n’entrent pas dans les cases, en sont irrémédiablement écartées.
Ces personnes sont représentées par les hybrides et c’est le devoir de ces héros de la série de les protéger du monde hostile dans lequel les personnages évoluent.
Cette série m’a beaucoup remuée, car elle est à la fois émouvante et capte l’attention de celle ou celui qui la regarde. On se prend d’attachement pour ces petits personnages, essentiellement pour Gus qui, vu son âge, nous donne envie de le préserver comme si c’était un enfant de notre propre famille. Cet enfant à moitié cervidé est adorable et a une personnalité à la fois vaillante et douce. Il est armé de beaucoup de courage et bien qu’il n’ait plus ses parents, il s’attache facilement à toute personne bienveillante qui prendra soin de lui.
Cette série met en lumière une nature très diversifiée et sublimée par nos technologies actuelles. Chaque personnage est captivant, du plus gentil jusqu’au méchant. On reste accroché du début à la fin à ce récit qui mérite qu’on s’y attarde. Que ce soient l’histoire, les personnages en eux-mêmes ou les décors qui animent la série, tout est très bien travaillé. C’est en cela que la série est un réel succès, et j’espère qu’elle plaira à d’autres et émouvra chacun(e) de la même manière que cela a été mon cas.