Jusqu’au 31 Juillet 2024, l’Azzolino Art Gallery de Rome expose de sublimes photographies noir et blanc réalisées par Fabio Pellicano. On y découvre, fascinés, son amour inconditionnel pour l’archéologie et l’Antiquité.

Quelques éléments biographiques

Né à Rome en 1965, Fabio Pellicano porte avec fierté une ascendance peu commune. Il est l’arrière-petit-fils du marquis Francesco Maria Pellicano (député au premier parlement italien) et de Clelia Romano, écrivaine et journaliste très engagée du début des années 1900 : elle est elle-même la petite fille de l’illustre général Giuseppe Avezzana ayant combattu pour l’indépendance italienne aux côtés de Garibalidi. Au premier regard, il ne laisse personne indifférent…

Une copie du Cupidon de Canova © Fabio Pellicano

Pétri par son histoire, homme cultivé et esthète délicat en perpétuelle recherche, il fait partie de ces êtres « habités» et doués d’une belle et rare sensibilité. C’est en 1990, fraichement diplômé en Sciences Politiques et après avoir travaillé comme graphiste, à Paris, et durant trois ans pour Walt Disney, qu’ il décide de se consacrer entièrement à son art, à la peinture, à ses multiples passions. Un choix absolu, et sans concessions, qu’il ne regrettera jamais..

Le Colisée de Rome © Fabio Pellicano

Un inspiration inlassablement nourrie par trois passions :  l’architecture, l’archéologie et la nature…

Parmi les villes qui ont eu la chance d’accueillir ce grand artiste « globe trotter », Bruxelles figure en tête de liste. En effet, nombreuses sont les expositions passées et mises en scène par la jolie galerie d’art ARTHUS, installée aujourd’hui sur la Place du Châtelain. Désireuse de dévoiler la force et l’intensité de son amour pour la nature, les animaux et les cultures du monde, cette même galerie a dévoilé, plus d’une fois déjà, ses incroyables clichés photographiques où l’Afrique- sa faune et sa flore- sont au cœur d’une recherche peu banale.

Le célèbre Discobole © Fabio Pellicano

« Les cultures du monde m’ont toujours fasciné et l’Afrique m’a bouleversé. J’y ai posé mes valises durant de longs mois et à diverses périodes, tel un « éthologue ». Le résultat est de toute beauté et interroge. On se surprend, immobiles, à admirer, dans les moindres détails, les particularités de ses animaux, éléphants, zèbres, lions et autres habitants de la Savane.

Danseuse © Fabio Pellicano

Son amour pour Rome et Constantinople

Fabio Pellicano aime le répéter, sans se lasser : « j’aime profondément  les cultures du passé ».  Rome et Constantinople sont les deux villes « par excellence » où l’on peut ressentir et même « toucher » la « maestosità » (majesté) de celles-ci. Villes éternelles qui transmettent des siècles, voire des millénaires d’histoire, je ne cesse d’être en admiration face à ce qu’elles transmettent, au quotidien, encore aujourd’hui. Face à leur présence et la magie qu’elles dégagent.

Citerne de la Basilique de Constantinople © Fabio Pellicano

L’exposition AETERNA révèle les photographies de l’artiste où l’on perçoit l’intime et subtil dialogue entre forme et lumière donnant ainsi « vie »  et « mouvement » aux monuments ou sculptures classiques mis à l’honneur dans cette exposition. Beauté, majesté, perfection. C’est l’immense culture de la Grèce antique dans laquelle on se replonge, par magie et avec délectation. Grâce à des techniques photographiques sophistiquées, à des objectifs complexes ainsi qu’à des temps d’exposition « ralentis », Fabio Pellicano réussit à donner une dimension spirituelle et d’éternité à ses œuvres.

Tête de Minerve © Fabio Pellicano

L’émouvant Cupidon de Canova ou sa célèbre danseuse, Apollon, Aphrodite, Athena… La Basilique Saint Pierre, La Fontaine de Trevi, Le Forum romain, sans oublier, la spectaculaire Basilique Citerne de Constantinople dite « Yerebatan » : ces monuments du passé reprennent vie d’une autre manière et dans une autre dimension continuant à nous subjuguer et à nous interroger, en silence. Telle une méditation dans tous les sens de sa signification.  

AETERNA, Roma e la romanità : exposition prolongée jusqu’au 31 juillet. Azzolino Art Gallery-Via di Monte Brizanzo, 49-00186 Rome.


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