L’Égypte des Pharaons aux Bassins des Lumières à Bordeaux
La nouvelle exposition numérique des Bassins des Lumières propose aux visiteurs de remonter le temps et redécouvrir l’Égypte des pharaons à travers les chefs-d’œuvre de cette civilisation mythique qui s’étend sur trois millénaires et fascine toutes les générations. L’exposition vient d’ouvrir ce 21 février et sera visible jusqu’en 2026.
Illustration : Masque funéraire de Toutânkhamon (1345-1327 av. J.-C.), 54 cm x 39,3 cm x 49 cm, or, verre, lapis-lazuli, pierres semi-précieuses, 10,32 kg, Grand Musée égyptien, Le Caire © akg-images / picture-alliance/ dpa
En prologue de l’exposition, les grains de sable soulevés par le vent laissent apparaitre les vestiges
de l’Égypte antique tels qu’ils sont apparus aux scientifiques français lors de la Campagne d’Égypte de 1798 à 1801, et que le peintre David Roberts dessina, notant dans son carnet « Nous sommes un peuple de nains visitant une nation de géants ». Au commencement, l’Égypte ancienne possède sa propre cosmogonie, riches récits de la genèse du monde. Les forces sacrées des dieux s’affrontent et se révèlent dans l’écrin monumental des Bassins, jusqu’à l’apparition des premiers hommes sur terre.
Le voyage se poursuit le long du Nil, fleuve sacré et source de la vie. Le rythme des crues et des saisons fournit le limon fertile nécessaire à l’épanouissement d’une faune et d’une flore luxuriantes. La vie quotidienne de l’Égypte ancienne se dévoile grâce à de magnifiques bas-reliefs, peintures et papyrus anciens.
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Vestibule de la tombe de Néfertari, première Grande Épouse Royale de Ramsès II, vers 1290–1255 avant J.C., Vallée des Reines, Louxor © akg/Science Photo Library
Gigantesques chantiers et prodiges de l’architecture antique, les pyramides se construisent littéralement sous les yeux des visiteurs : un à un, les blocs colossaux s’empilent et érigent les tombeaux des rois éternels, gardés par le Sphinx majestueux.
L’Égypte des pharaons
La formidable pérennité de l’Égypte ancienne est intimement liée aux pharaons qui régnèrent sur le royaume unifié de la Haute et Basse Égypte. Les sculptures monumentales des souveraines et souverains dont les noms résonnent dans l’histoire surplombent ensuite l’espace : Khéphren, Hatshepsout, Thoutmosis III, Akhénaton et Néfertiti… Des batailles mythiques ont rythmé les règnes des souverains successifs, comme Ramsès II et la bataille de Qadech. Les bras du Nil irriguent ensuite l’espace d’or en fusion, chair des dieux, qui coule le long des murs, forgeant les incroyables bijoux des rois et reines égyptiens.
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Le mort Ani est présenté à Osiris, reproduction du Papyrus d’Ani, vers 1250 avant J.-C., acquis en 1913 par E. A. Wallis Budge, British Museum, Londres © Mary Evans / Bridgeman Images
À travers l’Égypte se déploient plusieurs centaines de temples dédiés aux multiples divinités.
Depuis Louxor jusqu’à Abou Simbel, ces complexes imposants sont des centres culturels, spirituels, économiques et politiques, où la vie et la mort sont fêtées lors de grandes processions. S’ouvre ensuite aux visiteurs la Vallée des rois, qui abrite le fameux tombeau de Toutânkhamon. La Vallée des reines renferme elle aussi de pures merveilles, comme le tombeau de Néfertari, qui se révèlent sur les murs dans des couleurs éclatantes.
Le cycle de la vie arrive à sa fin et le visiteur est conduit dans l’au-delà, en s’approchant du plafond astronomique de Dendérah, qui culmine normalement à 15 mètres du sol et se déploie ici à portée de vue. Le voyage s’achève, n’ayant dévoilé qu’une infime partie de cette fascinante Égypte antique, dont il reste encore tant de mystères à explorer.
Karoline Amaury, photographe des Mystères d’Égypte