Appiani, le peintre de Napoléon en Italie
Une centaine d’œuvres d’Appiani – peintures, dessins, gravures, médailles appartenant à des collections européennes publiques et privées – sont réunies pour la première rétrospective organisée en France sur cet artiste, considéré comme le plus important peintre de la période néo-classique au nord de l’Italie. L’exposition révélera un portraitiste attachant et un fresquiste brillant, malgré la destruction d’une partie de ses décors peints au Palais Royal et dans certains palais milanais durant les bombardements de 1943.
Victorieux à la bataille du Pont de Lodi le 10 mai 1796, le général Bonaparte fait son entrée dans Milan le 15. Il y rencontre Appiani dont le talent est reconnu pour des décors de théâtre, de palais et d’églises ainsi que des portraits. La manière de l’artiste a déjà perdu de la relative raideur de ses débuts et le peintre- décorateur sait combiner la précision et la fermeté du trait avec la délicatesse du modelé et la suavité de la matière. Trois ans plus tard, au retour des Français, à l’occasion de la Deuxième campagne d’Italie, Appiani se voit confier par Napoléon la charge de sélectionner les œuvres d’art prélevées dans les églises et les couvents pour enrichir et faire rayonner les musées du Nord de la péninsule.

Napoléon roi d’Italie, par Appiani, circa 1805, Trésor de la Hofburg, Vienne © Wikipedia Commons
L’ascension d’Appiani, iconographe de la république puis du Royaume d’Italie est consacrée par le nombre important de commandes publiques et privées qu’il reçoit alors. En cinq séquences chronologiques et thématiques, l’exposition permet de montrer l’œuvre de l’artiste à la fois fresquiste et peintre de chevalet : La carrière pré-napoléonienne, Les Fastes de Napoléon, Portraits publics et privés, Décors à fresque et, Fortune artistique d’Appiani.

Louis-Charles Desaix, par Appiani, 1801-1802, Château de Versailles © Wikipedia Commons
Présentée dans les salons du château de Bois-Préau, l’exposition révèle au public le talent et la richesse de l’œuvre de cet artiste au service de l’Empereur.
L’exposition présente la manière sensible, monumentale ou intimiste du plus grand artiste milanais de son temps : les débuts d’un peintre formé au XVIIIe siècle, les scènes de la geste napoléonienne et de la république naissante, les effigies de Napoléon et Joséphine, les études et dessins préparatoires pour les décors des palais et des églises.
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