Barbie et Ken au cinéma ? Qui l’eut cru un jour ? Certainement pas l’ancienne amoureuse de ce jouet que je suis devenue. Pourtant, c’est un film très actuel et extrêmement drôle qui est tourné dans les salles en ce moment. Vous fera-t’-il ressurgir un sentiment de nostalgie ? Allez donc le découvrir…

Synopsis

Barbie, en concurrence avec Oppenheimer, est un film joué par l’actrice principale, Margot Robbie évoluant dans un monde kitsch. Elle se lève tous les matins dans un grand lit rose, se brosse les dents sans dentifrice, boit dans une tasse… sans contenu, descend du toboggan qui la conduit de sa chambre au jardin. Au cours de son rituel journalier, elle en profite pour dire bonjour à ses amis, dont le beau et ténébreux Ken, interprété par Ryan Gosling. Barbie vit donc un quotidien des plus parfaits, entourée de plusieurs autres Barbie et de plusieurs autres Ken, interprétés par Emma Mackey (Barbie Prix Nobel de physique), Kingsley BenAdir (Ken) ou encore Ana Cruz Kayne, dans le rôle de Barbie Magistrat, Dua Lipa, dans le rôle de Barbie Sirène.

© Warner Bros

Un jour, dans le monde des humains, une petite fille devenue adulte se trouva triste et perdit le goût de jouer avec ses Barbie.

La vraie Barbie ressentit pour la première fois une tristesse jamais connue auparavant, elle qui est toujours si parfaite avec une vie parfaite, et se rendit donc chez Barbie Fêlée pour y trouver des explications. Barbie Fêlée l’envoie alors dans le monde humain, accompagnée par Ken (Ryan Gosling) pour se reconnecter avec l’adolescente qui l’a rangée dans ses placards il y a bien longtemps…

Pendant que Barbie tente de remplir sa mission et entre dans les bureaux de Mattel, Ken s’instruit sur comment régner en tant que patriarche dans leur monde rose et fantastique.

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Un chemin vers plus d’inclusion

Barbie rencontre le personnage de Ruth Handler, inventrice de ce jouet mondialement reconnu. Elle la guide alors vers une mission des plus importantes ; celle de faire en sorte que Barbie soit elle-même, c’est-à-dire, la femme qu’elle a envie d’être et pas selon les désirs stéréotypés de la société patriarcale dans laquelle nous vivons, et d’encourager l’entreprise Mattel en ce sens, elle qui fait des Barbie de tous métiers, de toutes ethnies mais qui a encore bien à apprendre du jouet qu’elle commercialise et qui n’a de cesse de se remettre en question, qualité indéniable de cette filiale.

Barbie tombe nez à nez avec l’adulte qui jouait avec elle petite, adulte qui a une fille devenue adolescente. Elles vont ensemble à Barbieland, on peut dire que sa mission est réussie… ou presque ; c’est non sans vergogne que Ken a entretemps monopolisé cet univers en un Kenland où le patriarcat est d’application et où les Barbie Hommes prennent le commandement par rébellion de cet univers qui jusqu’ici tourne autour de Barbie. Ce message n’est pas apprécié dans tous les pays et le film Barbie est parfois boycotté.

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C’est là que la dessinatrice qui travaille au sein de Mattel intervient afin de remettre de l’ordre et de faire comprendre aux Barbie qu’elles peuvent être ce qu’elles veulent et que la perfection n’est pas une fin en soi (un beau message féministe et plutôt en accord avec notre temps). Si elles ont envie d’être carriéristes, minces, rondes, avocates, plombiers, elles sont libres ! Elles se voient offrir un nouveau challenge : faire comprendre aux Ken, qu’aucune rivalité n’est de mise et que Barbie et Ken sont des êtres à part entière ; Barbie existe avec ou sans Ken, Ken existe également par lui-même. Il n’y a pas de pression à laquelle céder, simplement le droit d’être qui ils ou elles sont, et qui ils ou elles veulent être.

Barbie et Ken ainsi que les autres arrivent à nouveau à vivre en communion et tout le monde y trouve son bonheur. La dessinatrice et sa fille retournent dans le monde humain, Mattel veut continuer à rendre Barbie encore plus en adéquation avec son époque et à faire des mises à jour au quotidien. La fin du film est un peu la morale du film, je ne vous en dis pas plus…

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Opinion sur le film visionné

J’ai trouvé ce film incroyable et plein de sens, mais aussi très drôle et excellemment bien joué par Margot Robbie, Ryan Gosling et d’autres acteurs qui ont joué dans Sex Education tels qu’Emma Mackey, Ncuti Gatwa ou encore Connor Swindells

Ce long-métrage, réalisé par Greta, mêle à la fois le fantastique, la magie, l’acceptation de soi, le féminisme, le harcèlement de rue auquel les femmes sont confrontées dans une vie humaine, expérience que Barbie ne connaissait pas, les stéréotypes de la jolie blonde aux yeux bleus, juste « belle » comme diverses thématiques.

J’aurais aimé voir un peu plus de cohérence au niveau des scènes à Barbieland ; en effet, on aperçoit une Barbie qui tombe de sa maison quand elle commence sa journée, mais elle n’est pas posée dans sa voiture ou posée sur la plage comme on déplaçait nos Barbie et Ken un peu partout. Ce choix de la part des producteurs est sûrement justifié.

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Sinon, cela ne m’a pas empêché d’apprécier le film pour autant.

Ce film est selon moi une stratégie de marketing; on voit Barbie partout : dans la mode, les accessoires, les fast-food, les réseaux sociaux, … mais aussi grâce aux artistes qui chantent dans l’album du film : Dua Lipa, Doja Cat et Nicki Minaj, Billie Eilish, …

Ce film s’adresse à des adolescents, adultes, mais absolument pas à des enfants qui eux, n’ont pas assez de recul ou de compréhension de ce genre de films. Si vous vous attendez à voir des poupées qui jouent entre elles, où tout est en rose, en plastique avec des licornes et des paillettes, ou que vous pensez que cela fera forcément écho aux Barbie de votre enfance, ce n’est peut-être pas le film qu’il vous faut, mais cela reste l’opinion subjective d’une rédactrice qui a été voir le film au cinéma. Personnellement, j’ai adoré et il en vaut le coup !

Bande annonce :