Que s’est-il passé à Nice aujourd’hui? L’artiste Ben est mort par arme à feu. Connu pour ses œuvres consistant en de petits slogans écrits à la main en blanc sur noir.
De son véritable nom Benjamin Vautier, l’artiste Ben avait 88 ans. Selon la police il serait mort d’une balle dans la tête. Il est permis de penser à la thèse du suicide, sa femme étant décédée hier. Il serait parti la rejoindre.
L’artiste Ben © DR
L’adjoint au maire de Nice responsable de la culture, Robert Roux, a déclaré: « Ben est indissociable de Annie ils étaient fusionnels. Je savais que s’il arrivait quelque chose à Annie, ça serait violent. Ben parlait tout le temps de l’ego dans l’art et, au final, c’est lui qui en a le moins. Ben, c’était aussi le chef de file de l’école de Nice, sans lui, il n’y aurait pas eu d’école de Nice. »
Œuvres de Ben © DR
La ministre de la culture Rachida Dati a aussi exprimé son émotion sur X : « Avec la disparition de Benjamin Vautier, le monde de la Culture perd une légende. Orfèvre du langage, Ben laisse derrière lui près de 12 000 créations artistiques. Ses écritures humoristiques, parfois satyriques, ont accompagné et marqué les générations. Son esprit libre nous manquera terriblement mais son art continuera de faire rayonner la France à travers le monde. »
Œuvres de Ben © DR
Les hommages pleuvent nombreux pour cet artiste post-moderne né le 18 juillet 1935 à Naples en Italie d’une mère occitane et irlandaise et d’un père suisse francophone. Arrivé très jeune à Nice avec ses parents, il était devenu un véritable enfant du pays, apprécié de tous. Il a su créer dans le domaine conceptuel à la suite de Duchamp, ses « écritures » étant plus profondes de sens qu’il n’y paraît et laissant à ceux qui les admirent une joie naïve et sympathique. Ben s’est aussi exprimé avec plus de radicalité comme dans ses performances appelées « vomir », « hurler » ou « dire la vérité ». Un artiste complet qui a développé sa propre théorie de « l’égo », qui lui permettait selon ses dires de survivre grâce à l’humour. Il nous manquera.
5 minutes avec Ben :
