Une jeune femme d’aujourd’hui, une jeune nonne, tombe enceinte. Mais elle est vierge. Alors, qui est le père ? L’histoire se répètera-t-elle comme il y a deux mille ans ? Ou bien tout cela cache-t-il un terrible secret ? « Immaculée », vous n’en sortirez pas indemne.

Lorsqu’une jeune nonne américaine arrive dans un couvent en Italie, tout semble lui sourire. Elle est venue pour prononcer ses vœux religieux, la campagne italienne est magnifique, le couvent est ancien, immense et très beau. Il y a même des catacombes, mais il est interdit d’y descendre.

Sœur Cecilia, la novice, est interprétée par la très jolie et angélique Sidney Sweeney ; on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Elle est pure et idéaliste, jamais elle ne pourrait se douter du guêpier dans lequel elle est tombée.

La vie paisible au monastère cache un terrifiant secret © Black Bear Pictures

Assez rapidement l’atmosphère se tend, certains sœurs sont bizarres, voire hostiles. D’autres la préviennent : il vaudrait mieux partir tant qu’il en est encore temps. Mais pourquoi, alors que sœur Cecilia est venue accomplir là son destin de moniale ?

Le soir de ses vœux, la Mère supérieure lui dépose entre les mains une sainte relique : un des clous de la Crucifixion de Jésus. Est-ce l’émotion ? Sœur Cecilia s’évanouit. Et bientôt les événements vont s’enchaîner, et étant tombée malade on va lui annoncer l’incroyable nouvelle : Sœur Cecilia est enceinte ! Mais de qui ? Aucun homme ne l’a touchée. C’est un miracle ! Et tout le monde pense que Cecilia est la nouvelle Vierge Marie. La seule sœur qui a des doutes, son amie Sœur Gwen, interprétée par la piquante Benedetta Porcaroli, finira écartée de la communauté car elle exprime en public sa défiance. Bientôt elle mourra sous la torture des déments qui contrôlent cette communauté religieuse.

Soeur Gwen (Benedetta Porcaroli) et le Père Tedeschi (Alvaro Morte) © Black Bear Pictures

Car oui, Sœur Cecilia est tombée chez des fous extrémistes, qui ayant trouvé un peu de matière génétique sur le Saint Clou ont décidé de le prélever et d’inséminer artificiellement de malheureuses jeunes novices pour redonner naissance au Christ. Cecilia finira par s’apercevoir de la supercherie. Elle n’est pas la nouvelle Vierge, elle est devenu la proie d’illuminés. Et la jeune innocente immaculée va se transformer en furie vengeresse maculée de sang qui ne recule devant aucun meurtre pour échapper aux griffes de la secte.

Je ne divulgâcherai pas la fin, le film reste étonnant jusqu’au bout.

Soeur Cecilia est considérée par la communauté comme la nouvelle Sainte Vierge, mais elle n’a rien demandé © Black Bear Pictures

« Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière ! » 2 Corinthiens 11/14

L’atmosphère oppressante est très bien rendue, les scènes qui font bondir sur votre fauteuil se succèdent. En France le film est interdit au moins de douze ans, aux États-Unis il est classé « R » pour « violence et climat inquiétant ». L’imagination du réalisateur est un peu débridée en ce qui concerne la vie des bonnes sœurs, qui est représentée avec un peu trop de luxe au moment des repas, voire de luxure dans une scène de bains que l’on imaginerait plutôt dans un harem que dans un monastère. Mais le huis-clos meurtrier dans un monastère fonctionne toujours, comme dans Le Nom de la Rose.

Sidney Sweeney dans le rôle de Soeur Cecilia © Black Bear Pictures

Ce thriller horrifique réalisé par Michael Mohan vaut le déplacement, je l’ai trouvé meilleur que le célèbre La Nonne. Sidney Sweeney est divine. L’actrice, née sous le signe de la Vierge dans la vraie vie, est aussi une combattante de MMA à ses heures perdues, et cela rend sa performance plus crédible lors des scènes de bagarres. La bande-son est très belle, avec des créations originales qui créent une atmosphère inquiétante. Le film est tourné à Rome et dans ses environs, ce qui rend les lieux crédibles. Une réussite pour les amateurs du genre, qui fait dans les salles obscures un démarrage en trombe.

Bande-annonce en version FR :

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