Le Musée Sacem : une vraie mine d’or !
La Sacem, que tout le monde connaît, a été créée en 1851 mais depuis 2016, elle présente un musée virtuel accessible à tous et qui s’enrichit sans cesse. C’est gratuit et d’une utilisation simplissime ! Les amoureux de chanson et de musique populaire de tous genres et toutes époques peuvent y trouver leur bonheur. Un véritable puits sans fond de culture musicale et une sensationnelle initiative !
Illustration: © Philips
La finalité du musée Sacem
L’objectif de ce site est de présenter des documents qui permettent d’éclairer les pratiques et les métiers des créateurs et de leurs éditeurs au fil du temps, et de voir la création en action.
Les archives racontent aussi l’histoire de la mise en place et du fonctionnement de cette « coopérative des créateurs » qu’est une société de gestion collective, et de ses évolutions.
© Columbia
Par extension, on y trouve écrite au fil des pièces et des expositions une histoire de la création musicale – mais pas uniquement ! – et des créateurs et des créatrices, en France et ailleurs, la Sacem ayant toujours été ouverte vers le monde.
Description des contenus
Eh bien…c’est tout simplement impossible, de façon complète ! On trouve de tout et à la fin de cet article, le lien vous permettra de pénétrer en cet espace virtuel d’une profusion exceptionnelle. Y compris sur le plan audiovisuel : les articles comportent généralement des extraits musicaux provenant des archives de l’Ina, un des nombreux partenaires de la Sacem.
© SACEM
Avec les archives de Radio France, le très recommandable Phono Museum parisien, etc. On peut consulter des archives diverses relatives à d’innombrables personnalités du spectacle. On peut écouter de nombreux entretiens via des podcasts impliquant des gens du spectacle : auteurs, compositeurs, arrangeurs etc.
Le journaliste musical chevronné Philippe Barbot apporte une importante collaboration à ce secteur passionnant au possible. Certaines de ces conversations, disponibles aujourd’hui en podcasts, datent d’il y a vingt ans voire plus ! Des Aznavour, Michel Legrand, Brassens, Bashung, Gainsbourg, Higelin, Hallyday et bien d’autres se confient. Au-delà donc de la mort physique, leur legs artistique étant inoxydable.
© Atco Records
Mais d’autres artistes bien vivants sont présents, bien entendu, comme William Sheller et d’autres. On me pardonnera de ne pas mentionner toutes les personnalités -journalistes et gens du spectacle -qui fournissent leur écot au musée Sacem. Donc beaucoup de contributions extérieures, outre des sociétaires de la Sacem.
On trouve à la direction éditoriale la secrétaire générale de la Sacem Arlette Tabart, autrefois surnommée Babar lorsqu’elle occupait diverses fonctions importantes à Europe n°1 puis Europe 1. Le fameux auteur Claude Lemesle et des foules d’autres. Quelques exemples d’articles, mais vraiment un minuscule avant-goût de tout ce que vous pouvez y découvrir !
© Columbia
La Mer
La genèse du classique La Mer, de Trenet (1), mais en fait une chanson créée en 1945 par Roland Gerbeau. (2 Le créateur, en 1944, de Douce France du même Trenet -ce que personne à ma connaissance n’a jamais mentionné lors de la fameuse reprise un peu acide (1986) du groupe Carte de Séjour avec le regretté Rachid Taha !
L’article n’est pas exhaustif le moins du monde mais j’aimerais ajouter que Trenet a rencontré un adaptateur américain George Benson (3) dans le cadre d’une émission de TV française qu’il serait intéressant de retrouver ! Au milieu des années 80, avec la version anglophone Beyond The Sea, connue bien avant Benson par Benny Goodman, Bobby Darin (4) et des foules d’autres.
© B.L.E.M.
La plus belle version anglophone étant selon moi -de façon totalement subjective évidemment -celle, oubliée, d’une merveilleuse toute jeune star anglaise des années soixante : Helen Shapiro (1962) (5), avec l’orchestre de Martin Slavin. Et l’idole anglaise Cliff Richard l’a chanté (6) en français en 1963, accompagné par ses magnifiques Shadows !
On trouve depuis peu ce qui suit au musée Sacem. Hélas vu les circonstances… Un hommage à la regrettée Catherine Ribeiro, une grande chanteuse à la personnalité très tourmentée, décédée le 23 août 2024. Et un lien pour consulter l’intégralité de ses archives Sacem.
© DR
Sports et musique
Suite aux Jeux Olympiques, un article assez savoureux: De l’Olympie à l’Olympia ! Le sport dans la chanson. On y mentionne des artistes pour différentes disciplines comme la boxe (Montand, Nougaro -pourriez-vous citer les titres respectifs, sans chercher dans l’article ?!), le tennis (Michel Legrand), le football etc.
© Disques Vogue
On retrouve dans cet article des Chevalier, les Frères Jacques, Dutronc, Frehel, Régine, les Charlots etc. Et quelques amusants passages TV ! Sans viser une exhaustivité impossible à atteindre et qui n’est pas le propos, eh bien voici quelques petits ajouts.
Une mini-collaboration spontanée Culturius Magazine, Sacem (!) et vous qui me lisez, j’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à découvrir cette contribution collective : plusieurs autrices et auteurs. Et qui sait, penser à d’autres airs et chansons à ajouter, en lien avec un sport !
© Disques Monty
Une évidence : Allez les Verts (1976) (7) du chanteur Monty, célèbre dès les années soixante -versions vocale et instrumentale. Par Monty et les Supporters et tout un album s’ensuivit, avec le club stéphanois sur la pochette et des titres incluant : Les Rockers Du Match, Football football etc. (je vous épargne les autres). Allez les Verts, un énorme succès devenu l’hymne du club stéphanois ! Et la même année, pourquoi se gêner : un 45 tours de Monty et les Supporters (8) : Le Petit Rocheteau–La Fête à St Etienne !
En 2002, Johnny Hallyday (9), peinturluré en bleu-blanc-rouge sur le visuel du CD single, chanta l’hymne officiel de l’équipe de France : Tous Ensemble (version instrumentale au verso). Parfois connu comme Allez les Bleus, mais cela ne porta pas chance au team éliminé au premier tour de la Coupe du Monde de football ! Encore du football, mais en 1968 avec Le Match de Football, par Antoine (10) avec les chœurs de l’A.C. Ajaccio, le club local ! Et pour être complet, avec l’orchestre de Guy Boyer. Cela aurait-il inspiré Monty huit ans plus tard ?
© Riviera
Je termine cet article en jouissant d’une belle excuse pour mentionner de façon pertinente un immense héros musical de l’auteur de ces lignes, le très, très regretté et irremplaçable Guy Marchand (11).
Pour la boxe avec Frappe Au Foie, la même année que le disque d’Antoine -1968. Voilà, les portes de ce musée virtuel ne se referment jamais et n’attendent que vous ! Et inutile d’y venir À Bicyclette (Bourvil) ni donc d’emprunter La Bicyclette (Montand), aujourd’hui électrique peut-être. Bonnes découvertes pour toutes et tous !