Le Botanique accueillera la première grande exposition solo dans une institution belge du collectif LAb[au], POSSIBLES PROBABLES, du 30 mai au 04 août 2024. À l’origine de ce projet, une simple question : comment remplir une page vide et blanche, jusqu’à ce qu’elle devienne pleine et noire ? Pour donner au visiteur un aperçu des réponses possibles, c’est plus de 3000 cadres que LAb[au] accrochera dans l’espace Musée du Botanique.

L’exposition se décline en quatre sections, conformément à la démarche et aux grandes lignes du travail conceptuel et méthodologique de LAb[au] : peindre, écrire, calculer et transcoder. Dans chacune de ces sections, une règle est définie pour chaque nouvelle tentative de passage d’une page blanche à une page noire : proportionnalité, suite de Fibonacci, progression linéaire, aléatoire, stochastique… et d’autres encore plus singulières, inclassables – et plus ou moins complexes. Dans la partie « peindre », on retrouve par exemple une règle consistant à faire des photocopies successives d’une page blanche. Chaque nouvelle photocopie servant de base à la suivante, le résultat évolue progressivement vers une page noire et la photocopieuse semble alors devenue un véritable outil de peintre.

© LAb[au]

Lentement, chapitre après chapitre, un lexique se construit, indexant potentiellement toutes les manières possibles d’exécuter cette tâche assignée, remplir la page. Et la question de départ se complète : y-a-t-il un fin à notre imagination, aux possibles ? L’infini ? C’est toute l’architecture des possibles que LAb[au] souhaite ici présenter, grâce à l’exposition de plus de 120 règles différentes. Les affiches de l’exposition elles-mêmes illustrent son intention artistique : 150 affiches uniques, explorant les possibilités d’anagrammes issues du titre de l’exposition, prendront bientôt place dans les rues de Bruxelles. 

© LAb[au]

POSSIBLES PROBABLES peut aussi se comprendre comme une forme d’introspection, une manière de considérer l’Art comme une questionnement philosophique, un moyen d’approcher la nature même de l’Art. Le lexique formé par cet ensemble de règles, ce champ des possibles et probables, jamais achevé, toujours complété, n’est qu’une étape dans un travail qui, sans se répéter, n’a qu’une finalité et pas de fin.

En parallèle, LAb[au] sera également à la galerie La Patinoire Royale Bach, avec un projet se centrant sur les couleurs pour aborder, à nouveau, l’architecture des possibles en mélangeant les noms de couleurs comme leurs teintes elles-mêmes.

© LAb[au]

À propos de LAb[au], laboratoire d’art et d’urbanisme 


LAb[au] est un collectif d’artistes fondé en 1997 à Bruxelles par Manuel Abendroth et Jérôme Decock. Leur label inclut des artistes comme Els Vermang (2003-2022), Thibault Drouillon (>2023)… Leur démarche artistique consiste à s’interroger sur la relation entre art et langage, au moyen non seulement de mots ou autres formes de langages codés – la sémantique –, mais aussi au moyen de signes – la sémiotique. C’est ainsi que LAb[au] formule une approche linguistique appliquant les sciences de l’information et de la communication dans le domaine de l’art.
 
LAb[au] a présenté leurs œuvres dans des institutions renommées dans le monde entier : Kunstmuseum Heidenheim (2023), KIASMA Helsinki (2020), Casino Luxembourg Forum d’art contemporain (2020), Kunsthal Rotterdam (2019), MAAT Lisbonne (2018), Museum M Leuven (2017), ZKM Karlsruhe (2016), Musée d’Art Contemporain Montréal (2015), Bozar Bruxelles (2014), MOMA New York (2014), Centquatre Paris (2014) , Biennale di Venezia Venise (2013), Singapore Art Museum (2014), Seoul Museum of Art (2013), Centre George Pompidou Paris (2008), Witte de With Rotterdam (2006), New Museum New York (2003), Le Louvre Paris (2000), etc.

Renseignements pratiques sur le site de LAb[au]