Du 22 au 24 avril, venez découvrir cette nouvelle version, rebootée du Salon du Livre de Paris devenu Festival. Avec une programmation savamment repensée pour attirer et captiver un plus large public.

Du Salon au Festival

Créé par Jean-Paul Gisserot, cet événement littéraire devenu incontournable s’est tenu pour la première fois à Paris, en 1981, sous la coupole du Grand Palais. Avec pour ambition la présentation de l’ensemble des fonds des éditeurs et l’ouverture de la plus grande librairie du monde. Le Salon du Livre de Paris élira ensuite domicile dès 1994 dans les hangars de la Porte de Versailles. Gain d’espace et d’argent, mais perte en chic.

En 2016, le Salon est rebaptisé Livre Paris et est organisé par le Syndicat National de l’Edition (SNE) en collaboration avec le Reed Exposition. Une collaboration qui s’avérera laborieuse, voire douloureuse.

En 2022, pour sa 40e édition, ce rendez-vous littéraire a décidé de confier son pilotage à la filiale commerciale du SNE, Paris Livres Evénements et de changer de nom.
On parle désormais du Festival du Livre de Paris.

Un festival itinérant

Toujours au cœur de Paris, il démarrera au Grand Palais éphémère et passera par différents lieux emblématiques de la ville lumière. Le Panthéon, l’auditorium du Petit Palais, la Maison de la Poésie, l’Ecole militaire ou encore l’Académie du climat ou la Sorbonne. Des ambassades, points satellitaires du parcours, seront également appelées à contribution pour l’occasion.

Au programme :

Entre autres les auteurs Philippe Besson, Nicolas Mathieu, Enki Bilal, Frédérick Beigbeder, Véronique Olmi, Clara Dupont-Monod, ou encore David Foenkinos.

Mais aussi des rencontres, des échanges et partages, des séances de dédicaces, des lectures en passant par des entretiens et des débats. Ou encore des ateliers pour enfants, des performances artistiques, des concerts, des promenades littéraires gastronomiques ainsi que des tables rondes.

Les visiteurs pourront ainsi écouter le Nobel de littérature Orhan Pamuk dialoguer avec Christophe Ono-dit-Biot au Panthéon ou encore prendre un café au Flore, avec Gauther Batistella, journaliste gastronomique.

Cette année, les lettres indiennes seront mises à l’honneur. Une occasion de célébrer et de partager un patrimoine culturel riche et ancestral. Pour son 75e anniversaire d’indépendance, l’Inde nous racontera son pays, à travers sa littérature, sa danse, ses arts, sa gastronomie et bien sûr sa musique.

Le Festival du Livre de Paris cette année, c’est 80 000 visiteurs, 500 auteurs, plus de 150 éditeurs et pas moins de 300 000 ouvrages mis en lumière.

Une métamorphose qui s’impose

Plaisir érodé, prix d’entrée jugé prohibitif, stands parfois non légitimes à perte de vue venant d’un peu partout, salon jugé obsolète, trop coûteux… boudé par notamment les grands groupes français Hachette et Madrigall, le Salon du Livre n’attirait plus vraiment les foules.

Il devait se réinventer. C’est chose faite.

La lecture ayant été déclarée cette année grande cause nationale, les organisateurs de la vitrine (non exhaustive) de la littérature française et étrangère ont exprimé leur volonté de ‘’renouer avec l’énergie vitale du premier Salon du Livre’’ de 1981. En retrouver le caractère festif et prestigieux, tout en donnant l’occasion à tous les acteurs de la chaîne du livre de célébrer ‘’tous les livres – et la lecture sous toutes ses formes’’.

Marie-Madeleine Rigopoulos, nouvelle directrice artistique de l’événement, nous parle d’un festival qui se veut ouvert à tous : jeunesse, familles, avec une programmation hybride. Une invitation à la lecture ‘’tous univers confondus, et en faisant dialoguer tous les genres et les générations’’.’Le livre étant un vecteur vers les autres arts, les autres formes de culture’’, il permettra ce dialogue entre les disciplines que sont la bande dessinée, les polars, les romans, les essais, la musique, la danse, la littérature jeunesse, …

Faire peau neuve signifiait également pour les organisateurs, attirer davantage les éditeurs et la jeunesse durant ces trois jours de festivités. Ainsi, une exposition de Zep, créateur de Titeuf, une rétrospective sur Folio depuis sa création en 1971, ou encore une exposition sur Goldorak sont au programme.

De même, cette année marque le retour des grands éditeurs, Hachette, Madrigall, Editis (Plon, Robert Laffon, Presses de la Cité…), Média-Participations (Seuil, Dargot, Dupuis..)Actes Sud et Albin Michel.

La gratuité pour le public est également un signe de renouveau. Moyennant une inscription
préalable en ligne sur le site officiel du Festival, avec tout de même une limitation portée à 5 500 visiteurs par jour.

Un bémol de taille

Les 13 000 m² de surface commerciale exploitable dont disposait le Salon du Livre de Paris dans ses dernières éditions porte de Versailles, sont aujourd’hui réduits à 6500. Une imperfection avouée mais à laquelle Jean-Baptiste Passé, directeur du Festival, oppose la nécessité de composer avec ce principe de réalité.

De plus, la Fédération Interrégionale du Livre et de la Lecture a quant à elle préféré ne pas se joindre au festival, malgré une fidélité de 20 ans. Elle explique ce geste par l’attente d’une plus grande ouverture au Festival aux éditeurs indépendants installés en Région.

Absence donc regrettée des petits éditeurs indépendants et des régions.

Un clin d’œil à l’environnement

Modulaire, réutilisable après désinstallation, le Grand Palais éphémère a été conçu avec des matériaux durables et constitue une véritable prouesse archéologique.

Fini les moquettes au sol, laissant la place au mobilier en bois produit localement et réutilisable. Le festival s’engage aussi à produire moins de déchets. Jolis gestes pour la planète

@Wilmotte & Associés