Pari réussi pour Franck Dubosc avec Un ours dans le Jura, un Fargo à la française qui oscille entre thriller et comédie noire.

On rit et on s’étonne à la fois de voir les cadavres s’empiler comme les cadeaux sous le sapin. En cette veille de Noël, on retrouve Michel et Cathy, vendeurs de sapins, qui vivent dans un petit village du Jura avec leur fils de 12 ans, Doudou. Criblés de dette et d’autres difficultés financières, le couple se déchire petit à petit. Jusqu’au jour où, pendant qu’il rentrait chez lui, Michel évite de justesse un ours sur la route et heurte une voiture tuant sur le coup les deux passagers. Prévenant sa femme, ils décident de se débarrasser des corps mais ils trouvent dans leur coffre un sac rempli d’argent comprenant plus de 2 millions d’euros. S’ensuivent plusieurs dilemmes moraux et péripéties en tous genres.

Laure Calamy dans un environnement qu’elle connaît, étant elle-même en couple avec un guide de haute montagne © Gaumont

Le film a été tourné dans le Jura français, non loin de la frontière suisse, à partir de février 2024, la période idéale pour avoir une belle neige naturelle. Les paysages sont magnifiques, notamment la très belle cascade de la Billaude, mais aussi aux Rousses, à Morbier et dans le village de Vaudioux. Frank Dubosc, qui joue un des rôles principaux, mais qui est aussi le réalisateur de ce thriller, et également coscénariste avec Sarah Kaminsky, ne se cache pas d’avoir voulu rendre dans son film une atmosphère semblable à celle du film américain Fargo des frères Coen.

Frank Dubosc, à la fois devant et derrière la caméra © Gaumont

Pari réussi pour Frank Dubosc, Un ours dans le Jura a déjà dépassé le million de spectateurs, et ce n’est pas fini. Avec son complice Benoît Poelvoorde dans le rôle de Roland, major de gendarmerie, il nous offre une belle comédie grinçante où l’on rit volontiers aux déboires de ce couple de pieds nickelés qui accumulent toutes les maladresses pour tenter de se sortir du pétrin dans lequel ils se sont fourrés.

Benoît Poelvoorde mène l’enquête. Un rôle sérieux et humain pour l’acteur comique, dans lequel il est très convaincant © Gaumont

Laure Calamy campe avec talent l’épouse déçue par son mari, mais qu’elle découvre sous un autre jour à l’occasion des drames qu’ils traversent ensemble. Joséphine de Meaux est une gendarme convaincante et Emmanuelle Devos nous amuse en patronne du club échangiste Le Cupidon. Et n’oublions pas, parmi les nombreux seconds rôles brillamment interprétés, notre ami Valentin l’ours. Un film au rythme enlevé à ne pas rater au cinéma.

Bande-annonce en FR:


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