Mariemont, le Louvre et la Bnu s’associent dans un partenariat d’exception pour faire revivre l’une des cités les plus importantes du monde mésopotamien : la mythique Mari. Ensemble, ces trois institutions de renom invitent à parcourir l’histoire de cette illustre cité, à suivre l’aventure de son exploration archéologique et à découvrir les trésors qui y ont été mis au jour. Une exposition-voyage, faite de destructions et de reconstructions, de renaissance et de sauvegarde, qui ramène à l’un des berceaux de la civilisation.

L’exposition Mari en Syrie invite ses visiteurs à se rendre au 3e millénaire avant notre ère sur un site du Proche-Orient situé au cœur du Croissant fertile, dans l’actuelle Syrie. La cité de Mari est alors reconnue pour son artisanat de cuivre et de bronze, son commerce favorisé par le fleuve Euphrate ou encore son architecture majestueuse de brique crue. Durant ces 1.200 ans d’existence, la ville subit de nombreuses mutations. La période visée par l’exposition est celle de nouveaux gouverneurs – les Šakkanakkus (ou Shakkanakkus) – qui bâtiront ce que les fouilleurs dénommeront la « Ville III ».

L’histoire de Mari est racontée à travers 20 campagnes de fouilles menées dès 1934 par André Parrot, archéologue français dépêché par le Louvre. Parmi les objets découverts se trouvent des dépôts de fondation en brique, pierre ou bronze et des milliers de tablettes cunéiformes – décryptées par le Liégeois Georges Dossin, l’un des fondateurs de l’assyriologie belge. L’ambiance effervescente des fouilles se ressent dans l’exposition à travers des photographies, des archives et des films documentaires qui témoignent d’un chantier ayant réuni des centaines d’ouvriers syriens.

Sources uniques et rares, ces documents permettent de revivre les grandes découvertes faites alors par les archéologues. À cette époque (1934-1946), les antiquités sont partagées exclusivement entre le Musée national d’Alep et le Musée du Louvre.

Avec cette exposition, Mariemont renoue avec ses propres collections du Proche-Orient et offre une opportunité unique d’apprécier les œuvres de la collection du Louvre. Ces objets se rattachent essentiellement à deux hauts-lieux de la cité de Mari : les temples et le Grand palais royal.

Les œuvres à connotation religieuse sont nombreuses : images de divinités, scènes d’offrandes, relevés de divinations. Elles côtoient des œuvres à caractère plus administratif comme les sceaux-cylindres ; ayant une fonction plus commune comme les moules à gâteau ou les céramiques ; liées au pouvoir ou à la mémoire comme les portraits d’ancêtres Shakkanakkus ; ou ayant un rôle protecteur avec le très célèbre « Lion de Mari », animal gardien intemporel.

Ensemble de foies divinatoires, argile, Mari palais de Zimri-Lïm salle 108, Musée du Louvre dist. RMN – Grand Palais, ©Raphaël Chipault

Autre immanquable : trois calques présentés pour la première fois au public ! En étroite collaboration avec le Louvre et grâce à un financement de Mariemont, ces œuvres d’exception ont pu être entièrement restaurées par le Centre de recherche et de restauration des Musées de France. Ces calques sont les dernières traces d’un patrimoine aujourd’hui perdu.

Subissant les affres de la guerre et de la nature, Mari n’est actuellement plus un site accessible mais, malgré le temps, son pouvoir d’attraction subsiste. Après l’Égypte, la Grèce, la Chine ou la Gaule, le Proche-Orient ouvre un nouvel imaginaire à Mariemont !

Informations pratiques

Mari en Syrie. Renaissance d’une cité au 3ème millénaire
Du 16.09.2023 au 07.01.2024

Domaine & Musée royal de Mariemont
100 Chaussée de Mariemont
7140 Morlanwelz

Heures d’ouverture : Musée ouvert du mardi au dimanche de 10h – 18h (septembre) / 10h – 17h (octobre – janvier) / Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture.
Tarif : 8€/adulte – réductions possibles. L’accès aux collections permanentes est gratuit.